Le Conseil économique et social (CES) a organisé une conférence publique sur le thème : « Révolution numérique et défis sécuritaires : enjeux, défis et perspectives pour une paix durable au Burkina Faso », le 6 décembre 2018, à Ouagadougou.
Les défis sécuritaires qui se posent au Burkina Faso préoccupent le Conseil économique et social (CES). Il veut donc participer à la réflexion pour la recherche de réponses idoines à la problématique sécuritaire. A cet effet, le CES a organisé une conférence publique sur le thème : « Révolution numérique et défis sécuritaires : enjeux, défis et perspectives pour une paix durable au Burkina Faso », le 6 décembre 2018, à Ouagadougou. Pour le président du CES, Dr. Moïse Napon, ce cadre d’échanges constitue une occasion pour son institution de se pencher sur la possible conjugaison des différentes forces en présence pour combattre l’insécurité, en se servant des potentialités qu’offrent les Technologies de l’information et de la communication (TIC), tout en prenant des garde-fous. « Le numérique, au regard de sa relative facilité d’accès, de son instantanéité, de sa capacité de propagation et d’atteinte d’un maximum de public en temps record doit être utilisé dans cette lutte », a-t-il soutenu.
Pour M. Napon, l’objectif est de parvenir à une utilisation rationnelle et optimale des TIC pour faire face aux défis sécuritaires. Le ministre de la Sécurité, Clément P. Sawadogo, a salué l’initiative de l’institution consultative de poser le débat sur les enjeux sécuritaires en lien avec le numérique.
Dans sa communication, il a indiqué que les nouveaux outils de communication ont un impact sur les différentes dimensions de la sécurité à savoir le terrorisme, le grand banditisme, la criminalité économique à travers le blanchiment d’argent, les troubles à l’ordre public et à la paix sociale, les arnaques individuelles.
Former à l’investigation numérique

Pour le ministre Sawadogo, le numérique facilite la prévention et la répression des actes criminels, le renseignement, la surveillance des flux migratoires et du territoire, l’efficacité opérationnelle des Forces de défense et de sécurité (FDS). Pour relever les défis sécuritaires qui se présentent au Burkina Faso, il importe de renforcer les outils de prévention et de surveillance des FDS, former les agents de sécurité à l’investigation numérique.
Et selon le patron de la sécurité, le pays des Hommes intègres se dotera, dans les jours à venir, d’un dispositif permettant d’identifier et de traquer les diffuseurs de mauvais messages sur les réseaux sociaux. Il convient également d’adapter le dispositif juridique au contexte du numérique et de poursuivre la sensibilisation des populations à un meilleur usage des TIC, a précisé le ministre Sawadogo.
L’organisation de cette conférence entre dans le cadre de la feuille de route 2018 de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires qui est consacrée à la révolution numérique et à son impact sur les sociétés.
Mahamadi SEBOGO