Santé Sexuelle et reproductive :Placer les adolescents au cœur des activités

La coalition régionale des organisations de la société civile pour le repositionnement de la planification familiale en collaboration avec le ministère de la santé  a organisé, le jeudi 21 novembre 2019, un forum national sur les Droits en santé sexuelle et de la reproduction (DSSR) du Burkina Faso.

La population du Burkina Faso est en majorité jeune. En 2017,  les moins de 25 ans représentait  67% de la population.  Cette jeunesse est confrontée à d’énormes difficultés en matière de santé sexuelle et reproductives.  Ces derniers n’ont souvent pas accès aux services et informations sur leur santé sexuelle.

En vue de résoudre cette problématique de l’accès à ces services, un panel a été animé,  le jeudi 21 novembre 2019 sur les enjeux et les perspectives des Droits en santé sexuelle et de la reproduction (DSSR) des jeunes filles de 10-24 ans au Burkina Faso. Ainsi, pour la secrétaire technique chargé de l’accélération de la transition démographique au ministère de la santé, Dr Ida Kagoné, ce forum vient à point nommé pour résoudre les problèmes liés à la santé  sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Elle a affirmé, que d’énormes efforts ont été consentis, mais ces problèmes persistent.

C’est pourquoi, selon elle,  il est important pour tous les acteurs de marquer un arrêt pour discuter et trouver des solutions innovantes afin de sortir de cet engrainage. « C’est vraiment la clé aujourd’hui de faire en sorte que les  secteurs, les différents départements ministériels se parlent afin de pouvoir livrer  la bonne information et l’information de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive à ces jeunes », a soutenu  Dr Ida Kagoné.

Donner l’information juste aux jeunes

Le directeur de la santé et la famille, Yolland Ky, quant à lui, a indiqué dans sa communication que les jeunes manquent d’informations ou ont une information incorrecte dans le domaine de la santé de la reproduction.

Ida Kagoné a aussi exhorté les parents à communiquer avec leurs enfants sur les questions de la sexualité afin de leur donné les vraies informations qui pourront les cadrer dans la vie sexuelle. « Ces enfants seront alors de bon relais pour d’autres enfants qui n’auront pas la chance d’avoir des parents pour les parler de santé sexuelle et reproductive », a–t-elle noté. Pour elle, il faut trouver le moyen de parler de la sexualité aux enfants, sinon c’est par curiosité que ces derniers vont y entrer.

En plus de l’inaccessibilité des informations sur la  santé de la reproduction, les jeunes n’ont pas aussi accès aux offres de services en santé de la reproduction.

En effet, le directeur de la santé et de la famille a évoqué un certain nombre de difficultés auxquelles, les jeunes sont confrontés dans ce domaine de l’offre. Il s’agit de l’accès limité des jeunes et adolescents aux services PF, de l’insuffisance de l’éducation en matière de population dans les établissements scolaires et universitaires et de la faible prise en compte des besoins spécifique en SR/PF des jeunes dans les politiques.

Dr Ida Kagoné a par ailleurs  précisé qu’il est important de clarifier les valeurs afin que tous les acteurs soit sur le même niveau de compréhension sur les questions de droits en santé sexuelle et de la reproduction au Burkina Faso. A l’entendre, les prestataires de santé peuvent être les  premiers relais qui  ne donnent pas la bonne information santé sexuelle et reproductive chez les jeunes.

Elle a invité tous les acteurs qui œuvrent dans ce domaine de se parler. « C’est vraiment la clé aujourd’hui, de faire en sorte que différents secteurs, département ministériels se concertent afin de parler le même langage en matière de santé sexuelle et reproductive chez les adolescents et les jeunes », a-t-elle fait savoir.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

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