Secteur bancaire : une convention collective pour de meilleures conditions de travail

L’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina, la Confédération syndicale burkinabè, la Confédération générale de travail du Burkina et l’administration du travail, ont signé la première convention collective dans le secteur des banques, le lundi 6 mai 2019 à Ouagadougou.

Après 21 ans de négociation, les organisations syndicales et les patrons des banques sont, enfin parvenus à un accord relatif aux conditions de travail dans le secteur bancaire.
Cet accord a été matérialisé par la signature d’une convention collective sectorielle, le lundi 6 mai 2019, sous l’égide du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Les signataires, à savoir l’Association professionnelle des banques et établissement financiers du Burkina (APBEF-B), la Confédération syndicale burkinabè (CSB), la Confédération générale de travail du Burkina (CGT-B) et l’administration du travail, s’engagent ainsi à harmoniser les pratiques dans les banques en fixant le plancher minimum de droits et obligation qui doit être observé pour préserver les bonnes conditions de travail et de vie, ainsi que la paix sociale dans ce secteur d’activité. «Pour la profession bancaire c’est une avancée majeure.

C’est une convention équilibrée car elle consacre l’ascension sociale, la formation et de meilleures conditions matérielles de travail de nos collaborateurs», a déclaré le président de l’APBEF-B, Martial Goeh-Akue. Selon lui, grâce à cette convention, les salaires des agents vont être réévalués, de plus chaque agent va avoir une vision claire de son plan de carrière, s’il travaille correctement. M.Goeh-Akue a par ailleurs invité les directeurs généraux des banques à s’approprier la convention et à l’appliquer pour le bien-être de leurs collaborateurs et l’essor de l’économie burkinabè. De son avis, la production bancaire dépend du bien-être des collaborateurs alors que si les banques se portent bien, il sera de même pour l’économie.

Le porte-parole des membres de la commission de négociation de la convention collective au titre des syndicats, Dominique Yaméogo, a estimé pour sa part que l’accord consacre un minimum. «Le plus important c’est qu’il y a une commission paritaire qui va étudier les possibilités de réviser les grilles salariales et indemnitaires après trois ans d’application», a-t-il soutenu. Quant au Secrétaire général (SG) du ministère en charge de la fonction publique qui a présidé la signature, Souleymane Lengané, le parafe du document est une contribution remarquable des partenaires sociaux du monde bancaire à la cohésion sociale prônée par le président du Faso dans son discours à la nation, prononcé en décembre 2018.

Il a salué les sacrifices consentis par les acteurs. «La cérémonie de signature de la convention collective marque aussi le début des procédures administrative et judiciaire qui permettront d’aboutir à la version officielle et je ne doute pas que vous en ferez diligence», a conclu le SG du ministère en charge de la fonction publique.

Nadège YE

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