Le lancer du javelot est une discipline athlétique consistant à lancer un engin appelé javelot. Il est soit fait en métal, soit en fibre de verre, soit en fibre de carbone. Bien qu’il soit une épreuve olympique depuis les Jeux de Londres de 1908, le lancer de javelot n’est pas très courant au Burkina Faso.
Dans l’histoire de l’athlétisme, il n’y a pas un Burkinabè qui a fait de grandes performances dans l’épreuve du lancer du javelot. Depuis la création de la Fédération burkinabè d’athlétisme en 1960, le pays n’a pas encore enregistré un lanceur de renom sur qui la jeune génération peut se servir comme référence. Les performances enregistrées sont restées très faibles par rapport au niveau africain. Chez les hommes, Daouda Coulibaly détient le record du meilleur jet avec 61,97 m depuis le 1re avril 2023. Estelle Kagambèga chez les femmes détient le record national avec une performance de 46,79 m depuis, le 20 mai 2001, aux Jeux africains d’Abidjan.
Des performances loin des minimas (70 m) pour se qualifier aux compétitions continentales. Dans cette épreuve, les records du monde sont détenus par le Tchèque Jan Železný qui établit la marque de 98,48 m, le 25 mai 1996, à Iéna en Allemagne, et par sa compatriote Barbora Špotáková, créditée de 72,28 m le 13 septembre 2008 à Stuttgart en Allemagne. Le Kenyan Julius Yego, champion du monde en 2015 est le meilleur africain de l’histoire du javelot avec 92,72 m, soit la 3e meilleure performance. La Sud-africaine Sunette Viljoen 69,36m, le 9 juin 2012, est la meilleure africaine. De l’avis du directeur technique national, Missiri Sawadogo, le Burkina manque de conditions favorables à la pratique du lancer de javelot.

D’abord, l’engin lui-même qui est couteux et fragile, le manque de terrain propice à son exécution et le manque d’encadreurs. Selon son témoignage, si on considère toutes les catégories, c’est-à-dire U15, U16 en montant jusqu’en sénior, que ce soit au niveau des femmes qu’au niveau des hommes, la fédération n’a pas plus d’une quinzaine de pratiquants par sexe. Le maximum des pratiquants est à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et dans les autres provinces comme Ouahigouya, Kaya, Tenkodogo. Selon le technicien, pour inverser la tendance, il faudra un centre d’entrainement de haut niveau au Burkina pour espérer sortir les rares pratiquants dans l’amateurisme.
Pengdwendé Achille OUEDRAOGO
