Tertius Bagré a honoré sa 1re participation au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) avec le Burkina Faso. Agé de 20 ans, le sociétaire du Réal du Faso a vécu une expérience extrême et intense qu’il n’est pas prêt d’oublier. Le bilan de sa participation, les enseignements tirés ou encore l’élimination précoce des siens, le milieu de terrain nous en parle dans l’interview qui suit.

Comment as-tu vécu le CHAN ?
J’ai vécu une expérience extrêmement intense et riche en émotion. Représenter mon pays dans un tournoi continental comme le CHAN a été un immense honneur et une grande fierté. Ce fut également une expérience humaine et sportive exceptionnelle de participer à une telle compétition où on retrouve les meilleurs joueurs locaux du continent. Le tournoi était exigeant aussi bien physiquement que mentalement, mais très formateur.

Quel bilan personnel tires-tu de ta participation à cette compétition ?
Personnellement, je dirai un bilan acceptable en termes de progression parce que j’ai pu me mesurer à un niveau continental qui était très élevé. Le niveau de la compétition m’a permis d’identifier mes forces et les aspects où je dois encore m’améliorer. J’en ressors grandis avec ce qu’exige le haut niveau. J’ai donné le maximum de moi-même lors des quatre matchs, même si le résultat collectif n’a pas été au rendez-vous. Cela renforce ma motivation à continuer à travailler dur.

Vous vous êtes fixés la mission de rentrer dans l’histoire avec une qualification historique en quart de finale. Selon toi, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Collectivement, je dirai que nous avons un peu manqué d’efficacité à des moments clés des matchs. Malheureusement, nos adversaires ont su profiter de ses moments. C’est une leçon sur l’importance des détails à ce niveau de compétition.

Qu’est- ce qui t’as marqué à cette édition du CHAN ?
Je dirais que le niveau de jeu en général est très élevé. Toutes les équipes se sont physiquement bien préparées. Tous les matchs étaient intenses. Cela démontre la progression du football local africain. Il y a également l’incroyable ambiance dans les stades. Je profite dire merci à tous ceux qui ont, depuis les gradins, joué parfaitement leur rôle de douzième homme. Ils n’ont jamais cessé d’apporter leur soutien même si ça n’allait pas sur le terrain. L’organisation de la compétition m’a également marqué. Jusqu’à ce qu’on la quitte, elle était de taille. J’espère qu’elle y sera jusqu’à la fin du tournoi. L’utilisation de la VAR à cette compétition démontre que le football africain est en pleine progression.

Le CHAN est une opportunité pour décrocher un contrat professionnel. As-tu été approché ?
Le CHAN est effectivement une vitrine importante. Il est une opportunité de se faire découvrir et de décrocher un contrat professionnel. Pour ma part, j’ai eu quelques retours importants. Des discussions informelles. Mais rien de concret ni d’officiel pour l’instant.

Quels enseignements tires-tu de ta participation et qui pourront te servir pour les échéances futures ?
Ce CHAN, qui est le 1er pour moi, j’en tire plusieurs enseignements. D’abord, le fait crucial de l’efficacité et de la concentration absolu à chaque instant. Dans les compétitions d’un tel niveau, les occasions sont rares et les erreurs coutent très cher. Ensuite, il y a l’exigence physique et mentale élevée. Cela me donne des repères concrets pour adapter mon entrainement. Enfin, il y a cette pression internationale qui m’a appris à mieux la gérer à tous les niveaux, positivement ou négativement. Ce sont des leçons pour les prochaines échéances mais également à continuer à progresser au quotidien.

Interview réalisée par Ollo Aimé Césaire HIEN
(Depuis Zanzibar)

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