Au Burkina Faso, la gym est majoritairement pratiquée par les petites catégories.

La gymnastique, sport mondialement reconnu pour son exigence en termes de force et de souplesse, est formalisée au Burkina Faso depuis 2006 avec la création de la Fédération burkinabè de gymnastique. La faitière, depuis lors, a mis en place une stratégie de développement ambitieuse pour l’expansion de la discipline à travers le pays.

Sur le plan mondial, la gymnastique connait plusieurs variantes. Il y a la gymnastique artistique : C’est la forme la plus connue de la gymnastique, notamment en raison de sa présence aux Jeux Olympiques. Elle se pratique avec des agrès différents pour les hommes et les femmes. En ce qui concerne la gymnastique artistique féminine, les gymnastes concourent sur quatre agrès : le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et le sol. Quant à la gymnastique artistique masculine, ils concourent sur six agrès : le sol, le cheval d’arçons, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles et la barre fixe.

Quid de la gymnastique rythmique ? C’est une exclusivité féminine. Cette discipline combine des éléments de danse et de souplesse avec la manipulation d’engins : le cerceau, le ballon, les massues, le ruban et la corde. L’exercice peut être individuel ou en groupe (ensemble). Dans le cas du trampoline, les gymnastes exécutent des enchaînements de figures acrobatiques en rebondissant sur une toile de trampoline. La discipline comprend également le tumbling qui est une discipline acrobatique où les gymnastes réalisent une série d’acrobaties (comme des saltos et des vrilles) sur une piste dynamique.

La gymnastique acrobatique, elle, est pratiquée en duo, trio ou quatuor. Cette discipline consiste à créer des pyramides humaines et à exécuter des figures acrobatiques. Elle demande force, agilité et sens artistique. Pour ce qui est de la gymnastique aérobic, elle mêle fitness et acrobaties. Elle est un enchaînement de mouvements dynamiques et chorégraphiés sur une musique entraînante. Elle peut être pratiquée en individuel, en duo, en trio ou en groupe.

Le team gym est une discipline collective qui combine trois épreuves : un enchaînement au sol (mini-tramp), un enchaînement au tumbling et un enchaînement chorégraphique au sol. Au Burkina Faso, seule la gymnastique au sol est pratiquée, tant chez les hommes que chez les femmes, en raison du manque d’agrès comme la poutre, les barres asymétriques ou le cheval d’arçons. “Parmi les agrès pour les hommes… nous ne faisons que le sol”, a indiqué Jean Louis Seogo, président de la Fédération burkinabè de gymnastique.

La fédération a mis en œuvre un ambitieux projet de “développement de la structure sportive”, qui a permis de créer 35 clubs dans 10 régions du pays, renforçant ainsi la pratique au niveau local. Seules les régions de l’Est, du Sahel et du Nord n’ont pas encore été touchées. Ce travail de terrain a déjà abouti à la mise en place de deux ligues et de trois districts, un pas important vers la massification du sport.

Cette limitation technique explique en partie pourquoi le pays n’a pas encore participé aux championnats d’Afrique. Cependant, les ambitions ne manquent pas. Un projet de formation d’entraîneurs, supervisé par un expert tunisien, est en cours pour solidifier les bases et, à terme, permettre aux athlètes burkinabè de s’exprimer dans des compétitions internationales. En attendant, la fédération organise des “opens” pour permettre aux amateurs de s’exprimer et de participer à des compétitions.

Pengdwendé Achille OUEDRAOGO

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