Elu président de la section football de l’AS Douanes, Rémi Tenkodogo a affiché ses ambitions pour la formation douanière. L’inspecteur divisionnaire des douanes veut par exemple « professionnaliser » l’équipe des Gabelous à travers plusieurs actions.
Comment êtes-vous arrivé dans le milieu du football ?
Je suis arrivé dans ce milieu d’abord par passion. Tout petit déjà, le football a été ma passion comme bon nombre d’enfants. C’est ainsi que j’ai bourlingué mon petit talent un peu partout à travers les tournois inter-quartiers, mais, pas dans une équipe. Après cette étape, j’ai eu la chance d’intégrer certaines instances comme la Fédération burkinabè de football où j’ai été le président de la commission partenariat sous la dernière mandature du colonel-major Sita Sangaré. Actuellement, je suis membre de la commission de football amateur de la Fédération de football. Je suis aussi un promoteur de football de petites catégories.
Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre les rênes de l’AS Douanes ?
Comme je vous le disais tantôt, fort de mon parcours dans les instances sportives nationales, j’ai eu l’honneur de servir le football burkinabè à plusieurs niveaux. Outre mon passage dans l’instance dirigeante du football burkinabè, j’ai aussi occupé entre temps la vice-présidence chargée des petites catégories de l’Etoile filante de Ouagadougou. Toute cette somme d’expérience m’a poussé à m’engager pleinement au service de l’AS Douanes, un club riche en potentiel, à l’histoire fière et à l’avenir prometteur.

Quels sont vos objectifs à la tête de cette équipe ?
Comme révélé dans mon discours de candidature, mon objectif est de professionnaliser notre structure. Cela, en investissant dans la formation de nos jeunes talents, en rapprochant le club de ses supporters et à bâtir des partenariats solides pour assurer notre autonomie et notre rayonnement. Mais, ce projet, je ne peux pas le porter seul. Il est avant tout collectif. Il a besoin de nos idées, de nos énergies, de notre passion et de notre foi en notre club. L’AS Douanes n’a pas d’infrastructures dignes de son rang. Donc, l’accent sera mis aussi sur la construction du complexe sportif de l’AS Douanes. Je tends pour cela la main aux dirigeants, aux anciens joueurs, aux supporters, aux partenaires et amoureux du ballon rond. Ensemble, faisons de l’AS Douanes un modèle de rigueur, d’ambition et de réussite.
L’AS Douanes a dominé ces dernières années le football burkinabè. N’est-ce pas un lourd héritage à gérer ?
Tout à fait, c’est vraiment un lourd héritage à gérer. Mais, nous comptons relever le défi. Nous comptons donner une autre touche qui n’est pas forcément les titres mais insister sur des partenariats, les petites catégories pour éventuellement les ventes et placements.
Quel sera l’objectif de l’AS Douanes pour la saison à venir ?
Ça sera évidemment les titres nationaux et la campagne africaine. J’insiste aussi sur la mise en place des petites catégories.
Quelle pourra être la potion magique pour permettre à l’équipe douanière de rester sur le toit du football national ?
La position magique est le travail et la discipline à tous les niveaux.
Pourquoi le non-maintien du staff technique ?
Nous avons voulu une nouvelle équipe pour apporter le dynamisme et des réformes.L’AS Douanes a toujours échoué en campagne africaine.
Qu’est ce qui manquait à cette formation pour qu’elle atteigne son objectif à ce niveau de compétition qui était de parvenir à la phase de poules ?
L’équipe manque de jeunes joueurs d’où le manque de deuxième souffle et d’endurance.
Quelle appréciation d’ensemble faites-vous du niveau du football burkinabè ?
Le niveau du football burkinabè a progressé grâce à cette forte présence d’écoles de football qui regorgent de jeunes joueurs qui tirent notre championnat national vers le haut. C’est pourquoi, j’insiste sur la mise en place de petites catégories de l’AS Douanes. Je vais profiter de vos colonnes pour demander encore plus du soutien de l’administration douanière, des supporters et sympathisants.
Interview réalisée par Yves OUEDRAOGO
