L’édition 2025 de la super coupe de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) opposera RAHIMO FC à l’USFA, le 14 septembre, au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. A quelques jours de l’événement, le président de l’AJSB, Ibrahima Diallo, donne dans cet entretien accordé à Sidwaya Sport, les détails sur les préparatifs de l’événement, les différentes activités inscrites au programme, les innovations et les projets pour un meilleur rayonnement de l’association.
L’actualité de l’AJSB c’est la super coupe dans quelques jours, comment vont les préparatifs de l’événement ?
Les préparatifs avancent très bien et nous sommes heureux de constater une mobilisation exceptionnelle autour de cette 32e édition. L’AJSB bénéficie du soutien de hautes personnalités qui ont bien voulu associer leur image à cet événement fédérateur. Le patron de l’édition, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, M. Roland Somda, et le co-patron, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, accompagnent l’initiative avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons également l’appui du président de la Fédération burkinabè de football, le colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo.
Le parrain, le commandant Basile Zongo, directeur général de la Société nationale des substances précieuses, ainsi que le co-parrain, M. Souleymane Guira dit Soul Pressing, PDG de IMAZ Burkina, se sont engagés à nos côtés. Nous avons aussi l’accompagnement de parrains sportifs de renom tels qu’Izouma Sidibé, président fondateur de l’académie Focus Sport, et Salif Sanou, premier buteur de l’histoire de la super coupe AJSB (EFO 0-1 ASFB en 1993). Enfin, nous avons reçu la bénédiction de leurs majestés, le chef de canton des Bobo Mandarè et le Mogho Naba Baongho. Tout cet ensemble de soutiens conjugué à l’appui de nos partenaires officiels, commerciaux et les mécènes nous confortent dans notre mission de rassembler le monde sportif et culturel autour du football.
Ya-t-il des difficultés particulières ou bien tout se passe comme vous le souhaitez ?
Comme dans toute organisation de cette envergure, il y a naturellement des défis à relever, notamment en matière de logistique et de coordination. Mais nous pouvons rassurer que, grâce à l’engagement du bureau, des membres et à la disponibilité de nos partenaires, les difficultés seront surmontées avec efficacité. Nous avançons sereinement, même si les voyants ne sont pas tous au vert pour l’instant, nous pensons pouvoir offrir une édition à la hauteur des attentes.
Parlant des voyants qui ne sont pas tous au vert pour le moment, qu’est-ce qui reste à ce jour (mardi 9 septembre) pour que tout soit fin prêt ?
Il est vrai qu’à quelques jours de la compétition, il subsiste toujours des points d’attention, surtout sur le plan logistique. L’un des principaux défis concerne l’accueil et la prise en charge de près de 150 journalistes mobilisés pour l’événement. Nous travaillons d’arrache-pied avec nos partenaires pour finaliser les aspects liés à l’hébergement, à la restauration et au transport des délégations.
Nous mettons également un accent particulier sur la coordination technique, notamment la gestion des accréditations et l’installation des dispositifs de communication et de retransmission. Mais je tiens à rassurer : l’essentiel est déjà acquis et les derniers réglages sont en cours. Nous avons confiance que, d’ici le jour J, tout sera parfaitement en place pour garantir une organisation à la hauteur des attentes.
C’est l’une des premières activités majeures de votre bureau, y a-t-il une touche particulière pour cette année ?
Effectivement, la 32e super coupe AJSB marque un tournant pour notre bureau, et nous tenons à lui donner une empreinte particulière. Nous avons voulu innover et renforcer l’attractivité de l’événement. Cette année, le public aura droit à une animation qui marquera les esprits. Le village de la super coupe sera déployé dans un format plus grand et plus convivial, afin de devenir un véritable cadre d’échanges et de divertissement. Enfin, nous avons travaillé à une meilleure implication des membres de l’AJSB dans l’organisation, pour que chacun se sente acteur et garant du succès de cette fête du sport.
Pour le village de la super coupe, qui sont les exposants, qui peut y participer, à quelles conditions et y a-t-il encore des stands disponibles ?
Le village de la super coupe est conçu comme un espace ouvert et inclusif. On y retrouve une diversité d’exposants : des entreprises partenaires, des promoteurs de produits locaux, des artisans, des acteurs de la culture, ainsi que des institutions qui souhaitent aller à la rencontre du grand public. C’est un cadre qui valorise à la fois le sport, l’économie locale et la culture burkinabè.
La participation est ouverte à toutes les structures ou personnes intéressées, à condition de respecter les règles fixées par le comité d’organisation, notamment en termes de sécurité, de qualité des produits et de respect de l’esprit de l’événement.
Nous avons effectivement encore quelques stands disponibles, et les inscriptions restent ouvertes pour les acteurs qui souhaitent rejoindre cette belle vitrine de visibilité et d’échanges.
Quelles sont les activités prévues à l’occasion de cette 32e super coupe ?
Le programme a été pensé pour allier sport, culture, solidarité et découverte. Le 12 septembre, nous lançons officiellement le village de la super coupe AJSB à l’esplanade de la Mairie centrale de Bobo. Le 13 septembre sera consacré à la découverte touristique avec une visite de la mare aux caïmans sacrés de Sabou et du village de Koro, en collaboration avec l’Agence Faso Tourisme. En soirée, un match de gala opposera l’équipe de l’AJSB à celle de FC Culture, avant une animation au village de la super coupe.
Le 14 septembre, plusieurs activités sociales et citoyennes sont prévues : une opération de reboisement sur le terrain de l’ASFB, des travaux communautaires à Faso Mêbo à Bobo, ainsi qu’une opération de don de sang. Dans l’après-midi, la grande finale opposera Rahimo FC à l’USFA, précédée peut être d’un saut para (en attente de confirmation des autorités) et agrémentée par la prestation d’artistes. La journée s’achèvera par un grand show au village de la super coupe. Enfin, le 15 septembre sera consacré au retour des délégations.
Ce programme riche et varié traduit notre volonté de faire de la super coupe AJSB non seulement un rendez-vous sportif, mais aussi une véritable fête populaire, un creuset de fraternité et de promotion des valeurs citoyennes.
Bientôt un an que vous êtes à la tête du bureau exécutif de l’AJSB, sous quel signe avez-vous placé votre mandat et quels sont les principaux axes de votre action ?
Dès notre prise de fonction, nous avons placé notre mandat sous le signe de la renaissance. C’est ce qui a inspiré notre programme 2024-2028 intitulé Renaissance. Il traduit notre volonté de donner un nouveau souffle à l’AJSB et de renforcer sa position comme acteur incontournable du paysage sportif burkinabè, africain et même mondial. Ce programme s’articule autour de plusieurs axes majeurs. Il y a d’abord la consolidation des acquis, à travers l’évaluation de nos activités et le renforcement des partenariats existants. Ensuite, nous travaillons au renforcement institutionnel, avec l’élaboration d’un manuel de procédures, la mise en place d’une stratégie de mobilisation de ressources et le recrutement d’un staff technique pour accompagner le bureau.
Nous accordons une place centrale à la formation continue des membres, via des programmes de renforcement de capacités, de mentorat et de spécialisation. L’un de nos objectifs est aussi d’améliorer la participation des journalistes sportifs burkinabè aux grands événements internationaux et de promouvoir une information sportive de qualité, grâce à des productions professionnelles, à la mise en place d’un site web et aux futurs Awards de la presse sportive. Notre programme vise également à accroître la visibilité de l’AJSB par une communication structurée, mais aussi à renforcer la solidarité entre les membres, avec des actions sociales concrètes et la perspective d’une assurance maladie pour nos confrères. En somme, nous voulons bâtir une association moderne, unie et influente.
Vous avez eu le temps de prendre la mesure de la situation, quels sont les défis à relever pour un meilleur rayonnement de l’association ?
Les défis sont nombreux, mais ils constituent autant d’opportunités pour l’AJSB. Le premier défi reste celui du renforcement institutionnel. Nous devons nous doter d’outils modernes de gestion et de gouvernance pour mieux structurer notre action et assurer une transparence irréprochable. Un autre défi important est la mobilisation durable des ressources, car pour mener à bien nos projets, il faut des moyens conséquents et pérennes. Dans le même sens, nous devons œuvrer à élargir et à consolider nos partenariats aussi bien au niveau national qu’international.
Nous faisons également face au défi de la formation continue des journalistes sportifs. Le monde évolue vite, les standards internationaux aussi, et il nous appartient de doter nos membres des compétences nécessaires pour rester compétitifs et crédibles.
Enfin, il y a le défi de la visibilité : il faut davantage faire connaître les actions de l’AJSB, valoriser ses membres et renforcer son image auprès du public et des institutions. C’est à ce prix que l’association continuera à rayonner et à occuper toute sa place dans le mouvement sportif burkinabè et africain.
Entretien réalisé par
Voro KORAHIRE
