Depuis le 26 juillet 2025, Aboudramane Héma a été porté à la tête du Sporting Football de Tannounyan (FT). Club de Ligue 1 depuis trois saisons, l’inspecteur divisionnaire des douanes se donne pour mission de s’appuyer sur les acquis et de faire de l’équipe de Niangoloko un modèle de football académique.

Comment êtes-vous arrivé dans le milieu du football ?

Je suis natif de Niangoloko. Dans cette ville, le seul sport qui était pratiqué était le football. Comme tout jeune, j’ai commencé a joué au ballon dans la rue. C’est de là que j’ai ensuite intégré le Racing club de Niangoloko, l’équipe de mon quartier. Après des années de pratique au poste de gardien de but, j’ai opté pour une reconversion. Je suis donc passé à l’encadrement où j’ai entrainé des jeunes pour assurer la relève.

Pouvez-vous nous dire dans quel état d’esprit vous prenez les commandes du Sporting football de Tannounyan (FT) ?

Quand nous prenions les commandes du Sporting FT, c’était dans une bonne ambiance. Me porter à la tête du club a été accepté de tous, à l’unanimité, lors de l’assemblée générale.

Quelle a été votre principale motivation à accepter cette responsabilité ?

Ma principale motivation reste l’amour que j’ai nourri depuis mon enfance pour ce sport. Après le travail, ma seconde occupation reste le sport. Comme on le dit, je rêvais un jour d’être un dirigeant de club et le Sporting FT m’a offert cette opportunité.

Comment s’est passée la transition entre l’ancien et le nouveau bureau exécutif ?

La transition s’est faite dans une ambiance fraternelle, empreint d’esprit sportif. C’est une continuité. Nous venons apporter notre touche, notre façon de voir les choses et consolider les acquis que nos devanciers nous ont légués.

Quelles sont vos priorités à court terme pour ce club ?

Nos priorités à court terme, c’est d’abord doter l’équipe d’un staff médical performant. Ensuite nous allons travailler à pallier les problèmes logistiques. Enfin, assurer les primes de victoire pour maintenir un niveau de compétition élevé afin de motiver davantage les jeunes qui ne cessent de se battre pour redorer le blason du club.
A moyen et long terme, quelles sont vos visions stratégiques pour le Sporting FT ?
A moyen et long terme, notre vision est de faire du Sporting FT un modèle de football académique et un levier pour l’équipe nationale.

En matière de résultats sportifs, quels objectifs fixez-vous pour cette saison ?

Comme les saisons précédentes, nous jouons le maintien. Au Fasofoot Ligue 1, les équipes ont presque le même niveau. Donc se maintenir sera salutaire. Chaque journée est considérée comme un nouveau combat. Et il est très difficile d’enchaîner des victoires. Donc nous pensons que se maintenir dans l’élite est vraiment un effort très considérable.

Quelles innovations ou réformes souhaitez-vous introduire dans la gestion du club ?

En termes d’innovations ou les réformes, nous envisageons disposer d’une boutique de vente des équipements sportifs du club. Les supporters et autres sympathisants réclament les maillots. Nous allons également travailler à inclure tous les filles et fils de la localité dans la gestion du club à travers ce qu’on appelle la gestion participative. Aussi, nous allons renforcer le cadre réglementaire du club pour une organisation saine et prospère. Enfin, nous allons disposer de carte de membre pour encore solidifier et diversifier les ressources.

Le financement reste un défi pour beaucoup de clubs burkinabè. Comment comptez-vous mobiliser des ressources durables pour le financement du Sporting FT ?

Pour tous les clubs burkinabè, le financement reste un défi. Avec le président fondateur, nous comptons diversifier nos partenaires et accentuer ce partenariat gagnant. Nous avons déjà certains partenaires qui nous sont fidèles. Nous allons travailler à maintenir cette confiance à travers notre crédibilité. Déjà, nous avons le port autonome de Lomé qui nous soutient depuis deux ans. Nous comptons maintenir cette confiance et il y a d’autres opportunités qui s’ouvrent à nous. Nous allons vite les concrétiser pour maintenir un niveau élevé de compétitivité.

Y a-t-il un lien entre le Sporting FT et l’Académie Tenakourou à Koubri ?

L’Académie Tenakourou est le réservoir du Sporting FT. C’est là-bas que nous puisons nos ressources humaines pour renforcer notre effectif. Actuellement, c’est une relation entre mère et fille puisse qu’ils appartiennent tous au même président fondateur, Kassoum Traoré. Donc, il y a un lien très étroit et à travers le Sporting FT, nous galvanisons les jeunes de l’Académie à se surpasser pour avoir une licence en Ligue 1 avec l’équipe 1re. L’académie Ténakourou évolue au Fasofoot
Ligue 2.

En trois ans de présence en Ligue 1, quel est le secret de votre maintien vu que ce n’est toujours pas facile pour les promus qui souvent redescendent en 2e division dès la première saison ?

Le secret reste toujours le travail, la rigueur et la discipline. C’est sur ces leviers que nous manœuvrons pour nous maintenir en Ligue 1.

Qu’est-ce qui est plus difficile en Ligue 1 au Burkina ?

Ce qui est plus difficile est la régularité des victoires. Il est très difficile d’enchaîner des victoires quand les équipes s’équivalent. En 9 journées, le 1er au classement enregistre
17 points et son dauphin 15. Nous pensons qu’enchaîner des victoires, c’est vraiment la croix et la bannière.Il nous faudra travailler à être régulier en termes de nombre de victoires parce que les choses bougent à notre niveau en dent de scie. Donc ce qui est difficile, c’est vraiment la constance.

Interview réalisée par
Ollo Aimé Césaire HIEN

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