Moumouni Dagano, Alain Traoré, Charles Kaboré, de plus en plus d’anciens joueurs « gravitent » autour des Etalons, leur apportant leur expérience et leur expertise dans l’appréhension des grands matchs.

Une excellente chose si tant est que tout le monde semblait croire que le football burkinabè est « né » avec la génération dorée des Pitroipa et autre Aristide Bancé conduite par Charles Kaboré alors qu’il a écrit ses plus belles pages bien avant sous la houlette du visionnaire colonel feu Félix Tiemtarboum qui avait compris avant l’heure que le football national ne pouvait prospérer dans sa structuration de l’époque. Laquelle, mutatis mutandis n’a pas changé, avec des résultats en dents de scie à l’échelle du continent et un championnat que l’on va qualifier de  » fatiguant » pour rester poli.

En attendant que le colonel-major, Oumarou Sawadogo, nous sorte sa recette magique pour redonner au Faso foot ses lettres de noblesse et aux supporters l’envie de revenir au stade, il faut convenir que ce respect et cette considération accordée aux aînés est une idée géniale de sa part. On a ainsi vu tonton Joseph Kaboré dit SAP vitupéré sur les plateaux télé contre ce manque de respect en pure perte. L’exemple le plus emblématique reste cependant Gualbert Kaboré, autre géant du football national, qui a préféré se retirer discrètement après la CAN 2013, pour avoir été rayé de la liste des récipiendaires après l’épopée mémorable des Etalons.

Arrêtons là les contre-exemples pour féliciter le nouveau bureau qui veut revenir au consensualisme originel qui a prévalu lors de l’élection de son président. Un homme pondéré, affable et courtois qui peut être le nouveau Tiemtarboum de notre football. Il en a la volonté et les moyens intellectuels. Il reste à taire les égos en mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Le retour des anciens est un premier pas qui doit être complété par une communication « éducative » à l’attention des supporters surtout, respect du pavillon national, de l’adversaire et des acteurs du football notamment les arbitres doivent occuper une place centrale dans la communication fédérale.

Face au manque de moyens, un merchandising intelligent doit être mis en branle pour séduire les sponsors et couper ainsi la dépendance vis-à-vis de l’Etat. Tout cela restant conditionné par l’attractivité du championnat, la révolution structurelle doit être la mère de toutes les batailles. Le chantier est herculéen certes, mais à la hauteur d’un colonel-major qui a fait ses preuves par ailleurs. Koro Fakiè (son surnom d’enfance) la balle est dans votre camp.

Boubakar SY 

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