Au African cycling excellence Award 2025, à Kigalli au Rwanda, le maillot jaune du 36e tour du Faso et maillot vert au tour de la Guadeloupe, Paul Daumont, a été élu meilleur coureur amateur du continent. Premier dans le palmarès, l’Etalon cycliste revient sur sa nomination dans la short liste, les atouts à sa désignation au sacre et ce que représente le trophée pour lui…
Comment as-tu accueilli ta nomination dans le trio des finalistes ?
C’était une belle surprise pour des récompenses qui se tenaient pour la première fois. Je ne pouvais qu’être reconnaissant d’avoir été retenu parmi les finalistes.

As-tu cru à tes chances ?
Une fois la nomination, en toute humilité, j’ai cru en mes chances parce que les critères de désignation sont bien précis. Elle se fait sur la base du palmarès sur l’ensemble de la saison 2025
Selon toi, qu’est-ce qui a milité pour ton choix au sacre ?
Ce qui a milité a été mes victoires en Guadeloupe surtout celles sur le tour de la Guadeloupe. C’est l’une des compétitions les plus relevées en Europe. On y retrouve des professionnels sur un peloton de plus de 130 coureurs où j’ai terminé avec le maillot vert.
Comment as-tu accueilli cette distinction de meilleur coureur amateur africain ?
J’étais très ému car, c’est la première édition. Même si beaucoup le pensaient au fond d’eux-mêmes ça fait plaisir d’avoir une distinction en bonne et due forme. L’instauration d’une catégorie amateure pour nous qui ne participons pas encore au tour de France et autres, a été une bonne idée. Elle permet de nous mettre aussi en valeur. Longtemps, j’ai été 6e ou dans le top 10. Ce n’est vraiment pas représentatif à l’oreille. J’étais souvent 6e et du coup le 1er de ce classement qui n’avait pas de contrat pro. Cette année c’est la mise en lumière d’un classement officieux que je me faisais personnellement.
Cette distinction est une première pour un cycliste burkinabè, comment te sens tu ?
Je me sens fier de pouvoir apporter ce genre de distinction à mon pays. C’est toujours particulier d’être le premier dans un domaine. Après avoir été le premier aux jeux olympiques, premier Burkinabé à signer un contrat à temps plein à l’étranger, premier Burkinabé à remporter le maillot jaune avec 5 étapes sur la même édition, tout ça, ce sont des résultats qui me poussent à continuer à mettre la barre très haut pour les générations futures afin de continuer à viser cette excellence qui nous est chère.
Qu’est-ce que cette distinction représente pour toi ?
Elle représente un soulagement, et une immense fierté car c’est une récompense issue des résultats d’une saison entière et non sur une seule journée de course. Finalement toute cette souffrance et cette endurance sont matérialisées en un trophée. Lorsque tu es celui qui a été le plus régulier sur toute la saison face à tout un continent, le sentiment est magique.
A qui dédies-tu cette distinction ?
Je tiens tout d’abord à dédier ce trophée à mon coach Thierry Bedard depuis la Guadeloupe qui m’a pris en main après mon opération de 2024. Il m’a aidé à revenir au top grâce à son expertise dans le milieu professionnel. Ensuite, je tiens à remercier mon club le GSC en Guadeloupe qui m’a permis d’atteindre ces résultats. Enfin, je suis reconnaissant au ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi du Burkina, au Fond national pour la promotion du sport et des loisirs ainsi que la Fédération burkinabé de cyclisme. En étroite collaboration, ils ont travaillé à me mettre dans les meilleures dispositions.
Interview réalisée par
Ollo Aimé Césaire HIEN






