Grâce à la VAR, le football embrasse la modernité tout en préservant l’équité.

Au cœur de la ferveur de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, un acteur invisible mais omniprésent pèse sur chaque destin : la VAR. Entre caméras haute définition, algorithmes de pointe et formation d’élite, le football moderne se transforme sous le regard discret de ce gardien de l’équité.

Le soleil brille sur les stades marocains, mais parfois, c’est dans l’obscurité d’une cabine climatisée que se jouent certains détails des matchs. Pour cette édition, la Confédération africaine de football (CAF) n’a rien laissé au hasard : plus de 40 arbitres triés sur le volet veillent au grain. Leur arme secrète ? La VAR (Video Assistant Referee). Pour le novice, la VAR peut ressembler à un simple replay télévisé. En réalité, il s’agit d’une véritable tour de contrôle, appelée VOR (Video Operation Room), située dans le stade ou à proximité. Elle regorge d’écrans affichant plus de douze angles différents, permettant d’analyser chaque situation sous toutes ses coutures.

A l’intérieur, une équipe de choc travaille dans l’ombre. Le VAR : l’arbitre vidéo principal, chargé de scruter les erreurs. L’AVAR : son adjoint, qui suit le direct pendant que le VAR analyse les images. L’opérateur replay : le « magicien » technique qui sélectionne en quelques secondes l’image parfaite. La technologie a franchi un cap au Maroc. Le hors-jeu semi-automatisé, grâce à des algorithmes de suivi optique, crée un modèle 3D des joueurs. Dans certains cas, le ballon contient un capteur qui détecte l’instant exact de la frappe. Les lignes virtuelles, quant à elles, corrigent la perspective des caméras pour tracer des indications d’une précision chirurgicale.

Mais la VAR n’intervient pas à tout moment. La règle est stricte elle ne corrige que les erreurs claires et évidentes dans quatre situations précises. Un but litigieux, un penalty, un carton rouge direct ou une erreur d’identité. L’arbitre central reste le seul maître à bord. Lorsqu’il se rend au moniteur au bord du terrain, c’est pour se forger sa propre opinion avant de trancher. Pour cette CAN 2025, selon la presse marocaine, la CAF a mis l’accent sur la formation. Chaque arbitre a suivi des stages intensifs pour que l’usage de la vidéo soit rapide et ne ralentisse pas le rythme du jeu. Mieux encore, des statistiques et explications sont désormais partagées en direct via les plateformes officielles. L’objectif est de rendre l’arbitrage compréhensible par tous, du passionné au simple curieux.

Pengdwendé Achille OUEDRAOGO

Laisser un commentaire