Alex Labidi Kandia (à gauche) et Landry Ouédraogo jugent les Etalons « combatifs » et « déterminés » mais avec un problème de finition.

A cette biennale du football africain, les Etalons, outre l’Union nationale des supporters des Etalons, peuvent compter sur la diaspora burkinabè en Europe. Il s’agit par exemples d’Alex Labidi Kandia de la Belgique, de Landry Ouédraogo et Abou Kouanda de la France. Ils ont effectué le déplacement du Maroc pour soutenir le onze national de la mère patrie.

Les Etalons en cette CAN 2025 peuvent compter sur la diaspora burkinabè vivant en Europe. Certains ont rallié le royaume chérifien pour être les témoins de la plus grande fête du football africain. Le Maroc a l’avantage d’être proche du vieux continent mais ils ont été confrontés à une grosse difficulté : l’obtention des tickets d’entrée dans les stades pour soutenir les Etalons. De Casablanca à Rabat, ils font le pied de grue pour l’obtention du sésame précieux pour accéder aux stades.

Le marché noir, comme il fallait si attendre lors de ce genre de compétition, est inaccessible avec les prix qui flambent. Alex Labidi Kandia, Landry Ouédraogo et Abou Kouanda pour ne citer qu’eux, n’ont pas pu se procurer les billets d’entrée lors de leur vente en ligne. « J’ai tenté en vain sans succès », déplore Landry Ouédraogo. Lui, réside en France à Lille. Amoureux du sport roi, il avoue avoir effectué le déplacement du Maroc par amour pour la mère patrie. « Il faut montrer que nous sommes derrière eux et que nous sommes contents qu’ils représentent les couleurs du pays », précise Landry. C’est le même son de cloche chez Alex Labidi Kandia venu de Bruxelles, en Belgique.

« Je suis là pour prouver aux yeux du monde que peu importe la situation au Burkina, il y a la joie et la cohésion », souligne-t-il. Abou Kouanda, membre du staff technique des U17 de Montpellier, lui, ressent toujours un plaisir de voir le drapeau du Burkina Faso flotter parmi les meilleures équipes. « C’est pourquoi j’ai décidé de faire le déplacement à cette CAN pour apporter mon soutien aux Etalons en espérant les voir aller loin dans cette compétition. Aussi mettre de la joie dans le cœur des Burkinabè partout dans le monde, vu que le football est un sport universel et suivi partout », explique Abou.

Tous ont apprécié l’accueil au Maroc aussi bien chez les autochtones que leurs compatriotes. Si Landry et Alex ont préparé le voyage du Maroc des mois durant, ce n’est pas le cas d’Abou. « Vu que je suis dans le milieu du football, Montpellier Hérault qui est le club avec lequel je suis salarié m’a offert cette opportunité d’effectuer ce voyage pour soutenir mon pays le Burkina Faso », explique Abou Kouanda.

Un devoir patriotique

Après deux matchs sanctionnés par une victoire et une défaite, Landry Ouédraogo et Alex Labidi Kandia jugent les Etalons « combatifs » et « déterminés » mais avec un problème de finition. Le coach des U17 de Montpellier a trouvé une équipe des Etalons soudée, avec des joueurs expérimentés pour certains et d’autres qui participent pour la première fois à une CAN et qui ont une grosse envie de remporter le trophée. Selon lui, les Etalons ont l’effectif pour aller le plus loin possible dans la compétition.

« Mais dans un match de football, il faut être lucide, calme dans la tête, savoir gérer les émotions, être discipliné et concentré, mais aussi travailler pour le collectif », conseille-t-il. En bon technicien, Abou Kouanda va plus loin : « Il nous faut des joueurs avec du caractère dans cette grande compétition qui est la CAN. Nous avons des milieux de terrain qui ne réagissent que lorsqu’ils ont le ballon dans les pieds alors qu’il faut savoir quoi faire avant de recevoir le ballon, et aussi savoir se déplacer même sans le ballon ». Tous restent optimistes pour la suite et promettent de renouveler l’expérience lors des échéances à venir. « Au-delà du sport, je suis un passionné de voyage.

J’ai déjà pas mal de pays visités à mon actif. Et l’avantage que nous avons d’être de la diaspora, c’est de pouvoir se déplacer sans limite. Ça sera un honneur pour moi de renouveler cela pour les prochaines CAN », s’engage Alex Labidi Kandia, par ailleurs, organisateur de la prestigieuse « Nuit du Burkina » à Bruxelles qui se tient chaque année. Landry Ouédraogo abonde dans le même sens. « Par devoir patriotique, je n’hésiterai pas pour les compétitions à venir », assure-t-il.

Yves OUEDRAOGO
Depuis Casablanca

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