Du 4 octobre au 22 novembre dernier, à Ouagadougou, s’est tenue la IIe édition du tournoi Faso Basketball Développement. Remporté par l’Union sportive des forces armées (USFA), cette édition marque une étape clé pour l’association organisatrice. Son président, Fabrice Kaboré, tire ici le bilan de la compétition, aborde les difficultés rencontrées et annonce les innovations pour les éditions à venir.
La IIe édition vient de s’achever. Quel bilan en tirez-vous ?
Nous sommes très satisfaits. L’édition 2025 a réuni 15 clubs et permis à plus de 250 joueurs de fouler le parquet pendant près de deux mois. Cela a renforcé la visibilité du basketball local et mis en lumière la richesse des talents de notre pays.

Quelles ont été les principales innovations de cette année ?
Cette année, nous avons élargi les distinctions individuelles. Au lieu de trois prix, nous avons récompensé quatre lauréats, en incluant pour la première fois le « Meilleur arbitre ». Ce choix s’est fait grâce aux votes des coachs tout au long du tournoi. L’objectif est de valoriser et d’encourager les arbitres à viser toujours plus de rigueur et de performance. Nous avons également récompensé le 4e de la compétition (le perdant du match de classement) pour reconnaître son parcours et maintenir la motivation des équipes.
Qu’est-ce que cette compétition apporte concrètement aux clubs et aux joueurs ?
Elle offre une véritable plateforme d’expression. Les joueurs ont pu se mesurer les uns aux autres, progresser et se faire remarquer. Pour les clubs, c’est une opportunité de renforcer la cohésion d’équipe et de tester leurs stratégies dans un cadre compétitif rigoureux.
Vous aviez souhaité inclure les dames lors de cette édition, mais cela n’a pas été effectif. Que s’est-il passé ?
C’était effectivement notre souhait. Malheureusement, faute de moyens financiers, les dames n’ont pas pu s’exprimer cette année. Réussir ce pari à la prochaine édition sera pour nous une victoire collective. Cela signifiera que notre tournoi grandit, qu’il devient plus inclusif et qu’il célèbre tout le talent du basketball burkinabè, sans distinction. C’est une décision qui reflète notre vision, un basketball qui rassemble et qui inspire.
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ?
Le défi majeur a été celui des ressources. Cette édition a été financée en grande partie par les cotisations des membres et les dons. Malgré un contexte économique difficile, nous avons pu compter sur la générosité de nos membres, de certains de nos aînés et de sponsors engagés. Je profite de vos colonnes pour leur exprimer toute ma gratitude. Ils ont tenu à accompagner la jeunesse malgré les contraintes. Leur soutien est précieux, et nous espérons que d’autres partenaires rejoindront cette dynamique.
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines éditions ?
Nous ambitionnons de consolider le tournoi comme un rendez-vous incontournable du calendrier sportif burkinabè. Cela passe par l’inclusion effective des dames, le renforcement de la formation des jeunes et l’innovation continue dans la valorisation des acteurs (joueurs, clubs et arbitres).
Avez-vous un message à lancer à la communauté du basketball et aux partenaires ?
Nous remercions tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette IIe édition. Nous appelons tous les anciens basketteurs, les sympathisants et les partenaires à nous rejoindre. Ensemble, bâtissons une compétition durable, inclusive et porteuse d’avenir pour le basketball au Burkina Faso.
Pour terminer, rappelez-nous l’objectif de votre association.
Faso Basketball Développement est une initiative portée par d’anciens basketteurs désireux d’apporter leur pierre à l’édifice du sport national. Notre objectif est de créer un cadre compétitif, sain et formateur, où les clubs et les joueurs peuvent pleinement s’épanouir.
Entretien réalisé par
Ollo Aimé Césaire HIEN







