Statut des médias publics : Le SYNATIC annonce des sit-in et grèves

Les responsables du SYNATIC ont réaffirmé leur disponibilité au dialogue.

Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a rencontré, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou, les journalistes pour exprimer son indignation face à l’attitude du gouvernement dans la résolution des problèmes des agents.

Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) compte entamer, dans les jours à venir, des actions de lutte pour amener le gouvernement à traiter la question du changement des statuts des médias publics avec plus de sérieux.

« Les journalistes se donneront les moyens de se faire respecter par une série d’actions multiformes : sit-in et grèves générales », a annoncé le secrétaire général adjoint, Aboubacar Sanfo, au cours d’une conférence de presse, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou. Pour lui, toutes les dispositions sont prises, mais en attendant, une rencontre prévue ce jour 24 décembre 2019 avec la délégation gouvernementale, déterminera la suite du combat.

« Nous sommes ouvert au dialogue pour une issue heureuse. A l’issue des échanges avec le gouvernement, on saura s’il faut aller en grève ou pas », a-t-il indiqué. Le syndicat a regretté l’attitude du gouvernement, qui en Conseil des ministres du 16 décembre dernier, a adopté des décrets portant statut dérogatoire pour les Editions Sidwaya et de la RTB. Il s’est dit « surpris » et « indigné » face à l’adoption de décrets à son insu, à un moment où les négociations ne sont pas achevées.

Il a vu en cela une « trahison »  et un « manque de considération », regrettant ce comportement du gouvernement à l’égard d’un partenaire qui a montré sa « bonne foi », en invitant les travailleurs à suspendre toute action de lutte. Le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, a rappelé que les négociations ont débuté le 7 novembre dernier. « C’est la délégation gouvernementale qui a suspendu les travaux, le 8 novembre pour permettre une harmonisation des positions en vue d’une reprise le 22 novembre pour conclure un accord. Plus d’un mois après, nous n’avons plus été contactés », a-t-il déploré.

Sur le contenu des décrets déjà adoptés, il ne saurait donner de précision. « Nous ne savions pas ce que contiennent ces décrets. Il n’y a pas eu de protocole d’accord entre les deux parties, comme nous le fait savoir le compte rendu du Conseil des ministres », a-t-il indiqué. Pour lui, le syndicat tient pour « responsable », le gouvernement de toute dégradation du climat social dans les médias publics. « Au début des négociations, nous avons été clairs. Aucune décision ne doit être prise sans consensus. Que signifie donc cette manœuvre du gouvernement ? », s’est-il interrogé.

Le SYNATIC a dit compter sur la mobilisation des journalistes pour l’aboutissement de sa lutte. « Nous avons des personnes engagées. Quand nous allons lancer le mot d’ordre, ceux qui ne veulent pas obéir, peuvent travailler. Chacun est libre de suivre ou non », a-t-il laissé entendre en réponse à une question posée sur les désagréments constatés lors du dernier mouvement des journalistes.

Adama SEDGO

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