Dans quel monde, évoluons-nous maintenant ? C’est à perdre la tête. Des syndicalistes, prétendus défenseurs de liberté et de justice sociale qui dénient à d’autres travailleurs d’exercer leurs droits élémentaires à la manifestation de leur liberté au point de les agresser. En effet, le jeudi 19 mars 2020, une jeune femme agent travailleuse de la direction générale des impôts a été victime d’une agression sauvage par des individus sans vergogne identifiés, fort heureusement, par les caméras de surveillance.
Le tort de la victime est d’avoir usé de son droit au travail, alors que le SNAID prône le sabotage à un moment où le bon sens commande la levée de la grève à cause de l’épidémie à coronavirus qui touche notre pays. Non content de manquer de compassion pour un peuple tourmenté, le SNAID oblige les travailleurs patriotes à cesser toute activité, par la violence, au point de saccager le matériel administratif et de brutaliser une fonctionnaire qui use de son droit légitime de travailler . C’est grave, c’est intolérable et inadmissible.
Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) condamne avec fermeté ces comportements barbares indignes du monde contemporain. Il demande au gouvernement d’infliger aux auteurs de cette dérive des sanctions à la hauteur du forfait, ceci, dans les plus brefs délais et de veiller à la sécurité de ceux qui ont choisi de travailler.
Le MPP stigmatise les méthodes de lutte dont font usage une catégorie de syndicats sous la houlette de la CGTB: voies de fait, intimidation, terrorisme intellectuel, mouvements anarchiques…, toutes choses qui illustrent la nature réelle de ces syndicats inclinés davantage vers la violence, le terrorisme syndical que le dialogue et la négociation.
Le MPP rappelle que la Constitution garantit le droit de grève et de non grève à tous les travailleurs du Burkina Faso. Par conséquent, le MPP ne saurait tolérer que des syndicats ne s’érigent en justiciers pour dicter leur loi au prix de la violence.
Des dispositions de la loi 081 régulant les statuts de la Fonction publique prévoient de réprimander avec fermeté tout agent qui se serait rendu coupable de voies de fait sur un autre agent dans l’exercice de ses fonctions à l’intérieur comme en dehors du service.
Agresser un travailleur sur son poste de travail est une faute grave qui appelle une sanction exemplaire et dissuasive pour d’autres adeptes de la manière forte. Force doit rester à la Loi. Sur la base des arguments juridiques qui fondent la Fonction publique burkinabè, le MPP invite le gouvernement à la stricte rigueur dans l’application de la loi et à contraindre les fautifs à réparer les torts causés à la victime et à l’administration des Impôts (saccage et destruction de biens publics).
Pour le MPP, la justice doit passer et le droit dit.
Non à l’anarchie et à l’Etat de non droit.
DEMOCRATIE – EGALITE – PROGRES
Ouagadougou, le 21 mars 2020
Le porte-parole du parti
Dr Ouoba Bindi