Continental Reinsurance a organisé la 8e rencontre des directeurs généraux de sociétés d’assurance les 16 et 17 mars 2023, à Nanyuki, au Kenya. La clôture des deux jours d’échanges, de discussions sur les enjeux, les défis et les opportunités de développement du secteur de l’assurance et de la réassurance en Afrique a été marqué par la présence du ministre kenyan des finances et de la planification, Pr Njuguna Ndung’u.
La compagnie panafricaine, Continental Reinsurance, s’est engagé à jouer pleinement sa partition pour le développement du secteur de l’assurance et de la réassurance sur le continent africain. Fidèle à cet engagement, elle a organisé la 8e Rencontre des dirigeants de sociétés d’assurance et de réassurance les 16 et 17 mars 2023 au Fairmont Mount Kenya Safari Club de Nanyuki, au Kenya.
Placée sous le thème : « un avenir en perpétuelle mutation : opportunités, résilience et croissance dans un secteur de l’assurance africaine à une époque de constantes perturbations », 70 décideurs du monde de l’assurance et de la réassurance venus d’une quinzaine de pays africains ont pris part à cette rencontre.
Selon le directeur général de Continental Reinsurance, Lawrence Nazare, la tenue de ce cadre de réflexions, de discussions enrichissantes, de réseautage, voire de formation et de ravivement de connaissances et d’amitiés, vise à permettre aux dirigeants d’échanger sur les défis et les mutations du secteur de l’assurance et de la réassurance africaines.
Evoquant la place de l’assurance dans les économies et la vie des populations, il a fait savoir que l’assurance joue un rôle d’ajout de certitude dans un monde incertain, atténue les conséquences d’événements perturbateurs.
Pour tenir cette place et répondre aux besoins des consommateurs, les compagnies assurancielles du continent doivent relever le défi de la confiance, de la gestion des risques et de la résilience.
« Ce qui fonctionne le mieux pour nous protéger, ainsi que ceux que nous servons qui recherchent une protection, ce sont des solutions de repli résilientes, des partenaires qui aident à absorber les nombreux chocs que la nature et la vie nous infligent », a souligné M. Nazare.
Pour lui, s’il y a de réelles opportunités de croissance pour le secteur assuranciel dans un monde qui se transforme rapidement, les assureurs et les réassureurs africains doivent s’engager pleinement à faire face à au changement tumultueux, à être cohérents, transparents et responsables, à donner la priorité aux personnes, tout en s’efforçant à répondre aux besoins de protection les plus urgents de notre époque.
Ces différents défis étaient au centre des panels animés par des experts. La transformation organisationnelle, les défis réglementaires et de conformité sur le marché africain de l’assurance, le développement durable et la gouvernance environnementale et sociale dans le secteur de l’assurance, les meilleures pratiques d’innovation pour créer une compagnie d’assurance axée sur le numérique, l’activisme corporatif et l’avenir de la main-d’œuvre sont des thématiques abordées au cours de ces deux jours de réflexion sur l’avenir du marché assuranciel africain.
Améliorer le taux de pénétration de l’assurance en Afrique
« La perturbation crée des opportunités, et le secteur de l’assurance en Afrique a le potentiel de transformer nos économies grâce à l’innovation qui soutient la résilience. En adoptant la technologie, l’orientation client et des modèles commerciaux agiles, le secteur peut prospérer dans un futur en perpétuelle mutation », a conclu le directeur général de Continental Reinsurance.
Cette 8e conférence, qui a également été une occasion pour les acteurs du monde des assurances de nouer des relations d’affaires, s’est terminée sur une note de satisfaction, aussi bien pour les organisateurs que les participants.
Présent dans le secteur de l’assurance et de la réassurance de plus de 30 ans, Roshan Mohabeer Acii est directeur général du cabinet de courtage, AEGIS RE BROKERS LTD, basé en Ile Maurice avec deux filiales à Nairobi et à Tunis.
« Les deux jours ont été très enrichissants pour nous, dans ce sens que nous avons perçu les liens entre affaires et technologies, la nécessité de nous améliorer, de nous conformer aux normes internationales, d’harmoniser la comptabilité », s’est-il réjoui.
Et d’ajouter que ces 48 heures ont également permis de constater que l’Afrique a un gros potentiel avec d’énormes chantiers mais aussi de voir choses différemment, les nouvelles façons de faire les affaires pour être plus professionnels sur le continent.
« Ces deux ont été des occasions de réseautage, de rencontres avec des confrères, des clients potentiels venus de plusieurs pays africains. Il reste à voir comment mettre en place les projets qui défilent dans les têtes », a-t-il conclu.
Tout en saluant la tenue de cette traditionnelle rencontre des acteurs du secteur assuranciel africain, le ministre kenyan des finances et de la planification, Njuguna Ndung’u, a rappelé l’engagement de son pays à créer un cadre règlementaire propice, avec des procédures solides et transparentes afin que les acteurs du secteur puissent contribuer au développent de l’assurance au Kenya.
Il a appelé les assureurs à créer des produits innovants et adaptés aux besoins des populations, y compris rurales, comme c’est le cas de la monnaie électronique M-PESA où son pays est cité en exemple partout dans le monde.
Le ministre Ndung’u a enfin indiqué que le gouvernement kenyan va jouer sa partition pour l’amélioration du taux de pénétration de l’assurance qui reste très faible dans les pays africains, en dehors de l’Afrique du Sud.
Mahamadi SEBOGO
De retour de Nanyuki, Kenya