Assainissement des eaux usées et excréta : Une situation « moins reluisante » sur la période 2016-2018

Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo : « il est prévu le démarrage du processus de création de huit centres de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) ».

Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a tenu la deuxième session ordinaire de son conseil d’administration de l’année 2019, le mardi 17 décembre 2019, à Ouagadougou, sous le signe de l’amélioration des progrès en assainissement des eaux usées et excréta.

Le Programme national d’Assainissement des eaux usées et excréta (PN-AEUE), dans sa mise en œuvre, après trois ans, ne satisfait pas les attentes du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. En effet, le département a tenu la deuxième session de son Conseil d’administration (CASEM) de l’année 2019 sous le thème : « Quelle stratégie pour améliorer les progrès réalisés en assainissement des eaux usées et excréta ? », le mardi 17 décembre 2019, à Ouagadougou.

Pour le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, la situation de l’assainissement des eaux usées et excréta, sur la période 2016-2018, est moins reluisante que celle des autres programmes du sous-secteur. Il en veut pour preuve, la baisse tendancielle de la réalisation d’ouvrages d’assainissement et la progression relativement faible et/ou instable du rythme des indicateurs de performances restées bas. « Le taux d’accès à l’assainissement national, par exemple, est passé de 19,8% en 2016 à 22,6% en 2018.

Les taux d’équipement des écoles et des centres de santé en latrines sont restés instables pour se situer respectivement à 72,4% et 77,3% », a avancé le ministre Ouédraogo. Ainsi, au 30 septembre 2019, dans le cadre du PN-AEUE, selon le ministre en charge de l’assainissement, 9 184 latrines familiales pour les milieux rural et urbain ainsi que 4 858 puisards ont été réalisés. « En somme, le taux d’exécution au 30 septembre du programme d’activités du ministère est estimé à 47,64% », a-t-il relevé. Mais, ce taux dû, à entendre M. Ouédraogo, aux mouvements sociaux, l’insécurité, la mise à disposition tardive des budgets et l’insuffisance du budget alloué, est satisfaisant, au regard du contexte et des difficultés rencontrées.

Aussi, en dehors d’autres réalisations dans les autres programmes, en 2020, il est envisagé la construction de 43 090 latrines familiales, de 423 latrines institutionnelles et publiques, de 17 Km d’extension du réseau collectif d’assainissement, de 50 forages et 16 forages profonds respectivement de reconnaissance dans les zones de socle et sédimentaire, etc. Le ministre en charge de l’eau a souhaité des conclusions et recommandations visant le bien-être des populations.

Boukary BONKOUNGOU

Laisser un commentaire