Changement climatique : L’ONG Voix de femmes passe à la loupe les vulnérabilités de la région du centre

Les participants à cet atelier ont fait un état des lieux des vulnérabilités auxquelles les populations sont exposées en lien avec la dégradation de l’environnement.

L’ONG Voix de femmes a organisé un atelier communal d’identification des vulnérabilités dans les six communes rurales de la région du Centre en lien avec l’environnement et la justice climatique les 10 et 11 novembre 2022 à Ouagadougou.

L’adaptation au changement climatique n’est plus un choix pour les pays mais un indispensable instrument de développement durable. Il est donc important selon l’ONG Voix de femmes d’accompagner les populations à faire face aux effets néfastes des changements climatiques.

C’est en vu de contribuer à cela que l’ONG a organisé un atelier communal d’identification des vulnérabilités en lien avec l’environnement et la justice climatique dans les six communes rurales de la région du Centre.

Aux dires du coordonnateur de l’ONG Voix de Femmes, Raphaël Zongnaaba, le changement climatique a un impact, direct et indirect, sur un ensemble de droits de l’homme garantis au niveau international. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, les États ont une obligation de prendre des mesures efficaces pour prévenir et atténuer les effets du changement climatique et s’assurer que toutes les populations ont la capacité nécessaire pour s’adapter à la crise climatique.

Selon Raphaël Zongnaaba, coordonateur de l’ONG Voix de femmes (à gauche), le Burkina est sur la bonne voix dans la lutte contre les changements climatiques avec l’institution des trois luttes mais beaucoup reste à faire.

De ce qu’il a dit, certaines normes culturelles, la configuration géographique, la couverture du sol, les taux de déforestation et de dégradation des terres ont une grande influence sur l’adaptation au changement climatique. En outre, a-t-il ajouté, les pratiques minières, la construction de routes et d’autres infrastructures contribuent à dégrader davantage les sols. Pour lui, des engagements politiques notables ont été pris pour promouvoir la justice climatique en promulguant des lois qui préservent et protègent l’environnement au Burkina Faso mais beaucoup d’efforts restent encore à faire pour la mise en œuvre de ces politiques.

Une nécessaire adaptation

L’adaptation au changement climatique étant une nécessité, un processus d’implication inclusive et efficace de toutes les parties prenantes doit être mis en place, selon lui, afin de freiner les effets néfastes du changement climatique.

C’est en cela que la présente activité organisé dans le cadre du projet « Militants Africains pour la Justice climatique », financé par le ministère des Affaires Étrangères du pays-Bas, trouve son sens aux dires de la Vice-présidente de l’ONG Voix de femmes, Hélène Soulama, dans la mesure où elle va permettre de faire un état des lieux exhaustif des vulnérabilités auxquelles les populations sont exposées en lien avec la dégradation de l’environnement afin de comprendre en profondeur les réalités des impacts du changement climatique sur les communautés de la zone du projet.

La conseillère technique du gouverneur de la région du centre Manila Bayili/Zoubga a félicité l’ONG Voix de femmes pour cette initiative.

Cet atelier sera par ailleurs l’occasion, foi de Mme Soulama, de trier les vulnérabilités susceptibles d’être résolues par les populations, les autorités politiques, les autorités administratives et les services techniques et d’identifier les actions à mettre en œuvre pour lutter contre ces vulnérabilités.

Cette initiative de l’ONG Voix de femmes a été saluée à sa juste valeur par les autorités régionales du centre. La conseillère technique du gouverneur de la région du centre, Manila Bayili/Zoubga a félicité les organisateurs pour la tenue de ce cadre de rencontre. Pour elle, le changement climatique qui impacte le monde entier impose à la population un nouveau mode de vie.

« Nous devons agir localement et collectivement pour stopper les émissions de gaz à effet de serre tout en évitant d’imposer des normes ou des mesures coercitives qui pourraient engendrer des conséquences sociales sur nos populations déjà fragilisées », a-t-elle estimé.

Nadège YAMEOGO

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