Commémoration du 1er mai : Le Premier ministre promet un examen de la plateforme revendicative minimale des syndicats

Le président de mois des centrales syndicales et des syndicats autonomes, Guy Olivier Ouédraogo (droite) a remis la plateforme au Premier ministre. © : Remi ZOERINGRE

A l’occasion de la commémoration de la fête du travail, l’Unité d’action syndicale (UAS) a remis, le dimanche 1er mai 2022, sa plateforme minimale au Premier ministre, Albert Ouédraogo, au ministère en charge du travail.

Les travailleurs de différents corps de métiers étaient mobilisés comme à l’accoutumé, à l’occasion de la fête du travail célébrée chaque 1er mai. Cette année, ils ont arpenté des rues du centre-ville de la capitale.

Partant de la Bourse du travail, les marcheurs sont passés par la Place de la nation et se sont ensuite dirigés au ministère en charge de la fonction publique sis à l’avenue Kwame Nkrumah. Là, les attendaient quelques membres du gouvernement avec en tête, le Premier ministre, Albert Ouédraogo.

Mais cette année, en lieu et place d’un cahier de doléances qui allait synthétiser l’ensemble des préoccupations des travailleurs de tous les secteurs d’activités et des différentes couches populaires du pays, l’Unité d’action syndicale (UAS) a remis une plateforme revendicative minimale.

Les travailleurs ont marché pour le respect de leurs droits et pour de meilleures conditions de vie et de travail. © : Remi ZOERINGRE

« Nous avons élaboré une plateforme minimale qui prend en compte le contexte national marqué essentiellement par la crise sécuritaire et le renchérissement du coût de la vie », a précisé le président de mois des centrales syndicales et des syndicats autonomes, Guy Olivier Ouédraogo. Il a expliqué que cette plateforme revendicative minimale qui prend toujours en compte les intérêts essentiels des différentes couches populaires s’articule autour de cinq grands axes.

Guy Olivier Ouédraogo a cité, entre autres, la sécurité des populations et leurs biens, l’assainissement de la gestion des ressources nationales, le respect et l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, la promotion du travail décent, la garantie du pouvoir d’achat. Il a dit que l’UAS nourrit l’espoir que le gouvernement accordera la plus grande attention à cette plateforme revendicative.

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a, au nom du Président du Faso et son gouvernement, rendu un vibrant hommage aux travailleuses et travailleurs pour le travail colossal qu’ils abattent au quotidien le plus souvent dans des conditions difficiles.

«…ressortir les protocoles d’accords signés par l’Etat, pour examen diligent »

Pour lui, c’est à la limite un sacerdoce qui permet à notre pays d’avancer sur les sentiers du développement.

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo : « je sollicite de nouveau l’accompagnement des organisations syndicales pour la réussite du processus de Transition en cours et à maintenir le dialogue dans ces moments difficiles que traverse notre Faso ». © : Remi ZOERINGRE

En recevant la plateforme il a dit être animé d’un sentiment de reconnaissance envers les partenaires sociaux, cette force d’écoute, pour le soutien qu’ils apportent à son gouvernement pour la réussite de la Transition et la consolidation de la vitalité du dialogue social au Burkina.

Le Premier ministre a surtout rassuré l’ensemble des syndicats que leurs préoccupations seront examinées avec la plus grande attention et que leur résolution va se faire dans la limite de leurs moyens.

« En tout état de cause, j’ai demandé à l’ensemble des départements ministériels de ressortir les protocoles d’accords signés par l’Etat pour examen diligent. Au-delà de ce rituel, le gouvernement rassure le mouvement syndical de notre pays qu’il prend à cœur les questions qui sont contenues dans ce cahier et réaffirme sa disponibilité au dialogue », a rassuré le Premier ministre.

De ses explications, c’est cet esprit qui a guidé la prise de contact qu’il a eue avec les syndicats et le patronat, le 13 avril dernier.

Albert Ouédraogo a aussi traduit sa reconnaissance aux syndicats pour leur intérêt au dialogue social et pour leur constante disponibilité, pour en faire un instrument privilégié de renforcement de la gouvernance au Burkina.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

Haoua MINOUGOU

 

 

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