Contrôle des prix des produits : La Ligue des consommateurs va au constat

Le prix du sac de maïs de 100kg est passé de 10 mille à 15 mille l’année dernière à 27 000F CFA cette année.

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a effectué une sortie de terrain pour contrôler le prix des produits de première nécessité, le samedi 2 avril 2022, à Ouagadougou.

A la faveur de la commémoration de la Journée mondiale des droits des consommateurs, célébrée le 15 mars 2022, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) interpellait le gouvernement sur la flambée des prix des produits de première nécessité. Pour toucher du doigt la réalité sur le terrain, la LCB a fait immersion au marché de Sankaryaré, à Ouagadougou, le samedi 2 avril 2022. « La sortie de terrain de ce matin de la ligue entre dans le cadre de son statut public, de sa mission de veille citoyenne », a confié Hien Somda B. Gilbert, vice-président de la LCB.

En effet, dans le contexte de la vie chère, le gouvernement a pris des mesures pour recadrer le prix des produits. Au niveau de la ligue, la réalité du terrain est différente. Donc, a-t-il expliqué, la LCB veut se rassurer que ces mesures sont respectées sur le terrain. Premier constat chez l’entreprise Ouédraogo S & Frères, commerçant grossiste, le carton de sucre contenant 25 paquets est vendu à 19000F CFA, soit 760F CFA le paquet de 1 kg. En faisant recours au communiqué du gouvernement du 16 mars 2022, le prix de vente maximum au détail du sucre fabriqué par la SN SOSUCO est de 750 F CFA le paquet (1kg).

A la question de savoir, pourquoi la non-conformité au prix fixé par le communiqué, Moussa Nébié, un commerçant de marchandises, a fait comprendre qu’en tant que commerçant il est difficile d’acheter un produit et le revendre à un prix inférieur à celui d’achat. « Le commerce c’est du profit », a-t-il précisé. Il a donc pointé du doigt la cherté des produits au niveau des usines. Autre lieu, autre constat. Le carton du sucre est monnayé à 19500F CFA, soit une différence de 500F CFA de plus que le prix officiel. « Le sac de maïs de 100kg ne dépassait pas 10 à 15 mille, cette année il se vend à 27 mille en gros. A combien je vais revendre ?

Mais, le maïs importé est moins cher, le prix en gros est de 26500 et je vends à 27000F CFA », a expliqué Ibrahim Ouédraogo, commerçant de céréales. A l’alimentation le Bon choix, sise à Dapoya, le prix des produits connait aussi une hausse. L’huile Aya de trois litres qui était vendu avant à 3000F CFA est maintenant à 4000F. Les consommateurs sont obligés de débourser une somme de 13 500F pour se procurer le sac de 25kg 100% de riz brisure vendu auparavant à 11000F CFA, soit une augmentation de 2500F CFA.

A entendre les commerçants, la hausse des prix ne les arrange pas, car ils reçoivent moins de clients. « Notre souhait est que la paix revienne au Faso pour permettre aux gens de cultiver », ont-ils laissé entendre. Eu égard à ces difficultés, la LCB a interpellé les autorités à plafonner urgemment pour cinq mois le prix des produits de grande consommation, élargir la liste des produits de grande consommation, à opérationnaliser la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) à travers ses boutiques témoins, etc. Par ailleurs, la ligue a invité les consommateurs à avoir une consommation responsable et surtout à dénoncer tous les contrevenants dans les boutiques de quartier.

Dô DAO (Stagiaire)

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