Debout pour le sursaut !

Des thèmes qui se dégagent de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre de Transition, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, le combat contre le terrorisme et la sécurisation du territoire, la recherche du bien-être des populations et la bonne gouvernance retiennent l’attention.

C’est sur un ton authentique que le chef du gouvernement s’est livré à cet exercice constitutionnel, qui lui a permis d’avoir la confiance de l’Assemblée législative de Transition (ALT) pour accomplir sa mission. Il s’est agi pour lui de rendre publique une vision qui, en réalité, est déjà en marche, en se référant aux actions entreprises ces dernières semaines.

La réorganisation de l’armée, la décision du chef de l’Etat de garder son salaire de capitaine et l’effort pécuniaire des ministres en faveur des couches en difficulté sont cités en exemple.Ces mesures ont été prises à un moment où quelques bonnes nouvelles sont venues du front. L’armée, engagée dans des opérations offensives ces jours-ci, a réussi à neutraliser des terroristes et à démanteler une de leurs bases dans la région du Nord.

Ainsi donc, la nouvelle équipe dirigeante de la Transition s’est mise en branle, avant même de déclarer ses intentions. La gouvernance par l’exemple, appelée de leurs vœux par les Burkinabè. Croire en la sincérité de Me Kyélem et son équipe sans leur octroyer pour autant un blanc-seing, c’est se montrer optimiste pour l’avenir du Burkina, dont l’existence est menacée.

La confiance est un impératif, au-delà de l’onction des parlementaires à qui il a été demandé « de donner les moyens d’action pour répondre aux aspirations du peuple burkinabè ». En réponse, ils ont pratiquement plébiscité cette vision du Burkina Faso de demain, pacifique et prospère, où nous rêvons tous de vivre et de léguer à la postérité une Nation unie, forte et entreprenante dans le concert des nations.

A chaque Burkinabè d’attacher désormais la ceinture, le scepticisme ne devant plus avoir droit de cité dans notre quotidien, si ce n’est à desservir des causes nobles et toucher le moral des bonnes volontés. L’engagement des autorités à réussir ou à mourir ne suffira pas si l’ensemble des Burkinabè ne croient pas au combat, n’y contribuent pas et ne valorisent pas les séquences de victoires engrangées.

C’est pourquoi, l’expression fétiche, « nous allons vous accompagner », ne devrait pas être le refrain des Burkinabè. Personne n’accompagne personne ! Il s’agit d’une mission à mener et à réussir ensemble. Chacun donc, à son niveau, avec son « arme », est appelé à œuvrer au couronnement du projet commun qu’est la reconquête du territoire national.

A l’image de ce député qui a exprimé son engagement à mettre son expertise au service de la Nation, tous les Burkinabè devraient emboiter le pas, individuellement ou au sein des organisations faitières, en étant des forces de propositions, d’actions. En somme, des solutions plutôt que des problèmes. Les jours à venir, les Burkinabè devraient assister à l’éclosion et à la manifestation populaire de talents de tous bords, prêts à servir, corriger ce qui est imparfait, créer ce qui manque.

Tout le monde doit être au front, pas forcément celui du combat armé, mais, par exemple, celui de la production, de la communication, de l’administration, des finances… Nous sommes en guerre, que chacun acère son arme. Que les marches et autres meetings de soutien au pouvoir se muent en masse combattante, la Transition ne pourra que mieux se porter.

Aux autorités qui sont bien conscientes qu’une transition n’a pas vocation à régler tous les problèmes, de créer les conditions de cette adhésion populaire, de façon inclusive, en acceptant toutes les mains tendues, y compris celles des fils égarés qui décident de retourner au bercail, pour peu que la volonté soit teintée de sincérité.

Cet engagement collectif sans faille galvanisera davantage les soldats et donnera plus de moyens aux autorités afin qu’elles mènent au mieux le pays. « La terre des hommes intègres » ne disparaitra pas, bien au contraire le legs de nos ancêtres survivra.

Assetou BADOH

badohassetou@yahoo.fr

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