Diplomatie : L’ambassadeur du Burkina au Tchad, Benoît Kambou, n’est plus

L’ambassadeur Benoît Kambou a tiré sa révérence à l’âge de 67 ans.

L’ambassadeur du Burkina Faso au Tchad, Pr Benoît Kambou, est décédé à Ouagadougou, hier mardi 11 juin 2019 des suites d’un Accident vasculaire cérébral (AVC). Enseignant-chercheur et premier président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), il avait été nommé ambassadeur au Tchad, le 17 janvier 2018.

La famille de la diplomatie burkinabè est en deuil. L’ambassadeur du Burkina Faso au Tchad, Pr Benoît Kambou, s’est éteint hier mardi 11 juin 2019 à Ouagadougou à l’hôpital Blaise Compaoré. Né le 22 mars 1952, le diplomate est beaucoup plus connu dans le monde universitaire et particulièrement à l’Unité de formation et de recherches en sciences juridiques (UFR-SJP).

Après ses études primaires à Gaoua et à Diébougou où il décroche son CEPE en 1966, il intègre le Cours normal de Koudougou jusqu’à l’obtention de son BEPC en 1970. Affecté au lycée Ouezzin- Coulibaly de Bobo-Dioulasso, il réussit à son Baccalauréat en 1973. M. Kambou s’inscrit à la faculté de droit d’Orléans où il passe avec succès sa licence et sa maîtrise de droit en 1978. Après son DEA en contentieux international, administratif et constitutionnel, le natif de la cité de Bafoudji soutient sa thèse de doctorat, 3e cycle en 1982 à Orléans sur le thème : «Les mécanismes juridiques internationaux d’exploitation des bassins hydrographiques africains en Afrique : contribution à un modèle de coopération».

Cinq ans plus tard, il réussit à sa Thèse de doctorat unique sur «Le différend frontalier entre le Burkina Faso et la République du Mali devant la justice internationale». Enseignant permanent à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’université de Ouagadougou et enseignant vacataire à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) depuis 1982, Benoît Kambou a occupé plusieurs fonctions au sein de la faculté de Droit. Promu Maître de Conférences en droit public et sciences politiques le 22 mars 2003, il avait été admis à la retraite le 6 mars 2017.

En plus de ses fonctions académiques, l’enseignant-chercheur a été conseiller à la Présidence du Faso et le premier président exécutif du Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). L’homme que la nation burkinabè pleure laisse derrière lui une veuve et un enfant.

Abdoulaye BALBONE

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