Elections présidentielle et législatives: « Le dépouillement s’est déroulé sans ingérence », Bénard Makuza, observateur en chef de l’UA

Les observateurs de l’UA et de la CEDEAO ont salué le caractère inclusif du double scrutin.

Les missions d’observation de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont animé, conjointement, une conférence de presse, le mercredi 25 novembre 2020 à Ouagadougou, pour livrer leur bilan de l’organisation du double scrutin du 22 novembre dernier.

En fin de mission au Burkina Faso, dans le cadre de la supervision des élections couplées du 22 novembre 2020, les observateurs internationaux de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont livré les conclusions de leur travail. C’était à la faveur d’une conférence de presse conjointe que les émissaires des deux institutions ont animée, le mercredi 25 novembre 2020 à Ouagadougou.

Pour ces observateurs internationaux, les élections présidentielle et législatives que le Burkina vient d’organiser se sont déroulées de « manière satisfaisante », en dépit du contexte sécuritaire. Selon le chef de la mission d’observation de l’Union africaine, Bénard Makuza, 12 équipes d’observateurs ont été déployées dans huit provinces à l’intérieur du Burkina. Ces équipes, a-t-il dit, ont visité 143 bureaux de vote et fait différentes constatations sur le déroulement du processus. Il s’agit, a cité M. Makuza, de l’ouverture et de la fermeture des bureaux de vote, du déroulement du scrutin et des dépouillements des suffrages. Aucune difficulté, à l’en croire, n’a été relevée.

« Le dépouillement s’est déroulé sans ingérence ni interruption dans les bureaux de vote couverts », a-t-il laissé entendre en substance. Pour ce qui est de la mission d’observation de la CEDEAO, 380 bureaux de vote de 29 provinces ont été visités par les observateurs, selon son chef de mission, Kabiné Komara. Pour lui, le processus électoral ayant conduit aux élections s’est déroulé dans un environnement « paisible » sans incident majeur, en dépit du contexte sécuritaire et de certaines contraintes logistiques. « La plupart de nos observateurs ont attesté de la qualité de la centralisation au niveau communal », a-t-il laissé entendre. Partant de ces constats, les missions d’observation internationale ont jugé la tenue du double scrutin satisfaisante.

Elles ont, à cet effet, félicité le peuple burkinabè et sa classe politique pour leur maturité dans l’organisation de ces élections. Toutefois, elles ont formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, de la CENI, à la société civile et aux partis politiques. Cela, aux fins d’améliorer les processus électoraux futurs pour le renforcement des acquis démocratiques. A titre illustratif, il a été recommandé au gouvernement d’assurer la continuité d’un dialogue permanent entre les différents acteurs politiques et les institutions en charge des élections, à la CENI de continuer à adopter des procédés de transparence qui mettent en confiance l’ensemble des acteurs du processus et aux partis politiques de faire preuve de retenue et de recourir aux voies légales en cas de contestations et de respecter les clauses du pacte de bonne conduite auquel ils ont souscrit.

Soumaïla BONKOUNGOU

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