Embauché il y a 2 mois, il détourne l’argent de son patron

Embauché il y a 2 mois, il détourne l’argent de son patron

S.K. est employé chez S.O. il y a à peine 2 mois. Chargé de conduire un camion pour le transport des marchandises, S.K. ne remettait pas à son employeur la totalité des recettes. Pour le transport des bœufs de Pouytenga à Abidjan en Côte d’Ivoire par exemple, S.K. n’a remis à son patron que 150 000 F CFA sur les 400 000 F qu’il devait percevoir. Il va opérer les mêmes retenues sur les retombées des transports des marchandises sur l’axe Abidjan-Niamey, ou Nigeria-Ouagadougou. A la barre de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le 6 juin 2022, S.O. a expliqué que c’est au total, la somme de 1 910 000 F CFA que son employé ne lui a pas versée après ses différents voyages. Alors poursuivi pour détournement, K.S. s’est défendu qu’il n’a pas dérobé l’argent de son employeur. Il a fait savoir qu’il a, soit réparé les pannes du camion, ou remis les recettes à S.O., qui, pourtant, ne reconnait pas avoir reçu l’argent. Mais sous les nombreuses questions des juges, S.K. a reconnu avoir utilisé l’argent pour jouer au jeu du hasard comme il l’a affirmé lors des enquêtes préliminaires. Reconnu pour détournement, le parquet a demandé de condamner le prévenu à 2 ans de prison ferme et une amende de 500 000 F. Le tribunal a condamné S.K. à 12 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 F. S.K. a aussi été sommé de rembourser à son employeur la somme de 1 830 000 F CFA. Le tribunal a en outre déploré l’attitude de ces jeunes qui crient au chômage mais adoptent des mauvais comportements une fois un boulot acquis.

12 mois de prison ferme pour 6 sacs d’anacarde volé

O.O. est un chauffeur. Il a comparu le 6 Juin 2022 à la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour détournement de 6 sacs d’anacarde. Chargé de convoyer l’anacarde au Ghana, O.O. a extirpé six sacs du chargement qu’il a vendus. A la question de savoir pourquoi il a posé un tel acte, il a répondu que c’était pour soigner son frère malade. Reconnu coupable de détournement, le tribunal lui a infligé 12 mois et une amende 500 000 F CFA, le tout ferme. C’est la même sentence que le procureur avait requise contre lui.

De Bolibana, il termine sa course à la MACB

B.O. est un jeune orpailleur vivant au secteur 23 (Bolibana, qui signifie la fin de la course en langue Dioula) de Bobo-Dioulasso. Il a été condamné à 24 mois de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA, le 6 juin 2022, par la chambre correctionnelle du TGI de la ville de Sya, pour avoir tenté de cambrioler une boutique dans le même quartier. Pour le tribunal, ce n’est pas l’acte de vol qui lui a valu cette condamnation de séjour à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB), mais plutôt sa tentative de cacher la vérité. En effet, en enquêtes préliminaires, B.O. a soutenu avoir voulu cambrioler la boutique afin de se procurer de l’argent en vue de se rendre dans son village à Ouahigouya. Pourtant à la barre, il a affirmé qu’il n’avait pas pour intention de casser la boutique. Il a souligné qu’il voulait enlever quelques sachets d’eaux emmagasinés devant la boutique pour se désaltérer. C’est sur insistance des juges que le prévenu a finalement reconnu qu’il voulait se faire de l’argent en s’en prenant au magasin.

Il vole à Dori et se fait arrêter à Bobo-Dioulasso

M.D., un jeune, a été recruté par S.S. pour gérer sa boutique de Mobile money à Dori, dans la province du Séno, région du Sahel. Il lui a alors versé la somme de 2 036 000 F CFA pour les différentes transactions des clients. Deux jours après, l’employeur a découvert que la boutique est fermée et son employé introuvable. Il porte alors plainte. Et c’est à Bobo-Dioulasso que le fugitif M.D. a été pris. Ayant comparu devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le 6 juin 2022, M.D. a laissé entendre que l’argent a été volé dans la boutique. Cet argument n’a pas convaincu le tribunal qui lui a infligé 60 mois (5 ans) et 3 millions F CFA d’amende ferme. Il a été sommé de rembourser à S.S. la somme de 2 036 000 F CFA.

5 ans de prison ferme pour séquestration d’une dame

S.S., âgé de 51 ans et est père de 8 enfants, déjà condamné en 2000 pour une bagarre, a comparu de nouveau le 6 juin 2022 devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour viol et séquestration sur la personne de S.B. Selon les récits relatés au cours du procès, S.B. a voulu se rendre chez sa sœur dans un village autre que celui où elle résidait. Pendant qu’elle attendait un véhicule, elle a été accostée par S.S. qui prétendait connaître sa sœur dans le village où elle se rendait. Convaincue, la pauvre dame s’est laissée embarquer sur la moto de S.S. A mi-chemin, S.S. va ligoter S.B. et la trainer dans les broussailles pour la violer. Après cet acte, S.S. est allé confier son étrangère à une famille dans son village et est revenu la chercher quelques heures plus tard après avoir menacé la famille d’accueil. Chemin faisant, S.B. a tenté de s’échapper en voulant descendre de la moto et s’est blessée. Une fois à destination, S.S. a enfermé S.B. dans une chambre chez son frère et passait chaque jour assouvir ses désirs sexuels et ce, pendant 6 jours. La dame a pu s’échapper après qu’au dernier acte, S.B. ait oublié de refermer la porte. Elle alla se plaindre aux services de sécurité le plus proche. C’est du moins la version des faits de S.B. Arrêté, S.S. a été jugé le 6 juin 2022. A la barre il a battu en brèche la version de sa victime. Selon lui, c’est S.B. qui l’a accosté et lui a demandé de l’aider à retrouver ses parents et qu’elle était à la recherche d’un mari parce qu’elle est veuve. C’est ce service qu’il a voulu lui rendre en l’amenant chez lui, « en attendant de la conduire chez ses parents ». Il a reconnu l’avoir hébergée, mais dit ne l’avoir pas violée comme elle le prétend. Après l’avoir longuement écouté, le tribunal l’a relaxé pour viol, mais l’a reconnu coupable de séquestration. Il l’a condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende de 500 000 F CFA. Il doit en outre rembourser les frais médicaux que la victime n’a pas encore déterminés parce que continuant toujours ses soins. A la barre, elle avait des difficultés à se tenir debout.

Il tente de s’évader du commissariat après avoir volé 83 portables et une moto

S.L., 23 ans, déjà condamné en mai 2021 à 12 mois de prison assortis de sursis, risque de faire 6 ans en tôle cette fois-ci. Il a comparu ce mardi 7 juin 2022, en matière correctionnelle devant le TGI de Dédougou. A lui seul, il répondait des faits de vols aggravés portant sur 83 téléphones portables, vol de moto, dégradation volontaire de biens d’autrui et de tentative d’évasion d’un commissariat d’où il était gardé à vue. Les faits remontent à la nuit du 22 janvier 2022, date à laquelle S.L., à l’aide d’outils, a perforé le toit de la boutique de Z.P. au marché de Boulmiougou à Ouagadougou. Il s’y introduit, emporte avec lui 83 téléphones portables, détruit d’autres objets, notamment des ‘’incassables’’. Une partie de son butin a été vendu à Safané dans la Boucle du Mouhoun à G.O., vendeur de portables. C’est d’ailleurs de là qu’un des portables a été tracé en mai dernier. Les receleurs, G.O. et S.S., ayant été appréhendés, les recherches ont permis de mettre la main sur S.L., le prevenu. Il détenait une moto de marque Sirius volé à Houndé. Gardé à vue au commissariat de Safané, S.L. a tenté de s’évader. A la barre, il a reconnu les faits. Mais, il a indiqué avoir commis le vol des portables avec deux personnes dont il ignore leur identité. Le procureur a regretté ce comportement dangereux de S.L., un garçon de 23 ans. En de pareil cas, a-t-il rappelé, c’est l’infraction la plus sévère qui est retenue. S’il est reconnu coupables de tous ces faits, le procureur requiert contre lui, une peine de 60 mois (5 ans) de prison, plus une amende de 1 000 000 F CFA, le tout ferme. Il a invité le tribunal à révoquer (transformer en peine ferme) son sursis de 12 mois et de 500 000 F CFA. Si le procureur est suivi par le tribunal, le 14 juin prochain, date du délibéré, S.L. purgera en tout une peine de 72 mois (6 ans) de prison ferme et une amende de 1 500 000 F CFA ferme. Quant à son receleur G.O., il est requis contre lui une peine de 6 mois et 1 000 000 F CFA, le tout assorti de sursis. Il a demandé la relaxe de S.S. pour qui l’infraction de recel n’est pas constituée. Ce dernier n’a fait qu’acheter un portable auprès de son vendeur habituel, a fait savoir le procureur.

« Je suis rentré pour ramasser des déchets des poulets »

Z.M. a comparu, le mardi 7 juin 2022, au TGI de Dédougou, pour répondre des faits de tentative de vol. En effet, il a été arrêté, le 26 mai dernier dans la journée, dans un poulailler appartenant à S.B. Conduit au commissariat de Dédougou, il prétend s’être introduit, en l’absence du maître des lieux, pour ramasser des déchets de poules. L’affaire a été déférée au parquet. A la barre, Z.M. reste constant sur sa position. « Je suis rentré pour ramasser des déchets des poulets. Je n’ai jamais volé un poulet », se défend-il. Le procureur a déploré son attitude car dans l’enquête préliminaire, il avait avancé une autre version. Pour une première comparution, a estimé le parquet, Z.M. aurait dû reconnaitre les faits et présenter ses excuses. Le procureur a requis contre lui, la peine de 12 mois de prison ferme et une amende de 500 000 F CFA assortie de sursis. Chose que le tribunal a suivi.

Rassemblés par Adaman DRABO &

Adama SEDGO

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