Examens scolaires: Plaidoyer pour le respect des droits des personnes handicapées

Les membres de la CCI-Handicap ont souhaité une équité pour tous les élèves.

Le Cadre de concertation des organisations non gouvernementales internationales intervenant dans le domaine du handicap (CCI-Handicap) a organisé un point de presse, le mercredi 25 mai 2022, à Ouagadougou pour appeler au respect des droits des élèves en situation de handicap lors de la session des examens scolaires.

 Les droits des élèves en situation de handicap ne sont pas totalement respectés lors des examens scolaires, selon le Cadre de concertation des ONG internationales intervenant dans le domaine du Handicap (CCI-Handicap).

Le CCI-Handicap a affirmé au cours du point de presse que ceux-ci sont confrontés à diverses difficultés qui pourraient avoir un impact négatif sur leurs résultats. Au nombre des difficultés, le président de l’Association burkinabè pour l’inclusion des personnes albinos (ABIPA), Fabéré Sanon a noté par exemple que du fait de leur vision défaillante, les candidats atteints d’albinisme déchiffrent difficilement les sujets en caractères réduits et lors des épreuves sportives, ils ne voient pas le mouvement de top de départ au loin lors du 100 m plat.

Pour les handicapés visuels, les sujets ne sont pas transcrits en braille et en gros caractères avant l’examen. Alors, les candidats doivent attendre en salle le temps que l’équipe technique transcrive les sujets qui viennent d’être découverts. « Cette attente est de nature à déconcentrer les candidats concerner et à les stresser davantage », a regretté M. Sanon.

Toujours au nombre des difficultés, il a confié que des candidats handicapés auditifs se retrouvent dans la salle d’examen sans un interprète en langue des signes pour communiquer avec les surveillants. Pour les autistes également, les sujets ne sont pas adaptés, notamment en dictée et expression orale pour l’examen du CEPE : « Raconter une histoire n’est pas dans l’imaginaire des personnes autistes. Ils ne peuvent raconter des histoires qu’à travers des images », a justifié Fabéré Sanon.

Comment changez la donne ? pour corriger toutes ces difficultés ?

Pour le conférencier, il faut adapter au niveau national les épreuves aux candidats handicapés selon le type de handicap, transcrire en braille les épreuves au niveau national à l’avance afin que les candidats aient leurs sujets en même temps que les candidats sans handicap.

Le président de l’Union nationale des associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN/ABPAM), Christophe Oulé a ajouté qu’il faut vulgariser les textes de loi auprès des élèves handicapés et du personnel d’encadrement pour faciliter le respect des droits des personnes handicapées, regrouper les candidats handicapés dans un même centre pour faciliter la composition, car le matériel et les ressources humaines spécialisés sur le handicap sont en nombre limité.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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