Fermeture du lycée Philippe-Zinda-Kaboré : Le personnel exige la réouverture

Pour le délégué du personnel, Karim Toussakoé, (milieu), il n’y a pas d’argument pour fermer le lycée Philippe-Zinda-Kaboré.

Les délégués du personnel du lycée Philippe-Zinda-Kaboré ont animé une conférence de presse, le 2 septembre 2021, à Ouagadougou, pour exhorter le gouvernement à rouvrir l’établissement.

Le personnel du lycée Philippe-Zinda-Kaboré, « dit non » à la fermeture de l’établissement pour la rentrée scolaire 2021-2022. Les délégués des travailleurs, l’ont fait savoir, le 2 septembre 2021, à Ouagadougou, lors d’un point de presse au cours duquel ils ont appelé le gouvernement à reconsidérer sa décision. A en croire, le délégué du personnel, Karim Toussakoé, la décision de l’Exécutif de fermer le lycée est « politique ». Sinon, a-t-il précisé, le lycée est aujourd’hui fonctionnel.

«Les tables-bancs sont là, les bureaux des enseignements aussi. Le matériel informatique et les données nécessaires au fonctionnement de l’établissent sont restés intacts », a-t-il poursuivi. Pour lui, au regard de ces éléments, les autorités ont un agenda caché. M. Toussakoé a aussi relevé que le gouvernement fait preuve de mépris à l’endroit des préoccupations des populations. Cela se traduit, s’est-t-il exprimé, par le redéploiement de près de 4000 élèves dans les établissements de Ouagadougou à quelques jours de la rentrée scolaire.

«La même légèreté s’est manifestée concernant le sort des personnels dont le ministre en charge de l’éducation a annoncé leur réaffectation de la capitale et d’autres localités du pays », a-t-il ajouté. Sur la question du déploiement des élèves, il s’est interrogé sur le statut qui va être donné à ces nouveaux élèves dans les établissements où ils sont affectés. A l’entendre, en fonction du statut, la scolarité n’est pas la même. De l’avis du délégué du personnel, il s’agit d’«un plan pour que les mesures perceptibles dans le document de base des assises nationales à savoir, la fin de la gratuité, la suppression des bourses scolaires, la suppression du second tour aux examens puissent passer sans hésitation ».

Les conférenciers ont par ailleurs appelé le personnel à se tenir prêt. «Il n’y a pas d’action concrète, prévue, mais nous appelons les élèves et leurs parents, à rester solidaires avec le personnel pour les actions à venir », a lancé, M. Toussakoé.

Aly SAWADOGO Justine MONNE (Stagiaire)

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