Fièvre jaune La vaccination, le meilleur moyen de prévention

Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire, pays frontalier avec le Burkina Faso, fait face à une épidémie de fièvre jaune. Une épidémie qui a fait près de 90 cas dont un décès. Avec la porosité de nos frontières, il est plus que nécessaire de prendre des dispositions pour prévenir la maladie. La fièvre jaune est une maladie virale qui sévit dans les régions tropicales d’Afrique et des Amériques. Elle touche principalement l’homme et le singe et se transmet par la piqûre des moustiques du genre Aedes. Elle cause parfois des flambées épidémiques dévastatrices, qu’il est possible d’éviter et de maîtriser par des campagnes de vaccination de masse. Les premiers symptômes de la maladie apparaissent généralement 3 à 6 jours après l’infection. La première phase, ou phase « aiguë », se caractérise par de la fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées, des frissons, une anorexie, des nausées et des vomissements. Au bout de 3 à 4 jours, la plupart des malades voient leur état s’améliorer et les symptômes disparaissent. «Le patient peut guérir de façon spontanément», a expliqué Dr Benoit Kaboré, responsable du Centre médical urbain du district sanitaire de Baskuy. Dans quelques cas, cependant, la maladie entre ensuite dans une phase «toxique». C’est-à-dire que la fièvre réapparaît et le malade devient ictérique et des hémorragies peuvent se produire, avec notamment du sang dans les vomissures («vomito negro» caractéristique). La moitié environ des malades en phase toxique meurent au bout de 10 à 14 jours. La difficulté avec la fièvre jaune est qu’il n’existe pas de traitement spécifique. C’est pourquoi, la vaccination est fortement recommandée à titre préventif pour les voyageurs qui se rendent dans des pays d’endémie et aux habitants de ces pays. D’ailleurs, au Burkina Faso, le vaccin contre la fière jaune a été intégré dans le programme élargi de vaccination. Ce, dans l’optique de protéger tous les enfants contre la maladie. Le nombre de voyageurs vers la Côte d’Ivoire étant élevé, il est recommandé voire exigé de se faire vacciner. Parce que l’épicentre de l’épidémie a été localisé à Cocody. Et selon l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), cela pourrait s’expliquer par les nombreux jardins et plantes chez les particuliers que compte la commune résidentielle d’Abidjan, et qui contiennent des gîtes larvaires, le nom donné aux lieux de reproduction des moustiques. «La meilleure stratégie c’est la vaccination de masse», a insisté Dr Kaboré.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com

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