Forum génération-égalité :l’épanouissement de la femme, un défi à relever d’ici à 2030

Le gouverneur des Hauts-Bassins a loué la mobilisation des femmes de Bobo-Dioulasso à ce forum, suivi en direct de Paris par visioconférence

A l’instar de leurs sœurs des autres régions du pays, les femmes des Hauts-Bassins, réunies à Bobo-Dioulasso, ont suivi en direct depuis Paris en France, les travaux du forum génération-égalité le mercredi 30 juin 2021. Prévu du 30 juin au 2 juillet 2021 à la capitale française, ce rassemblement mondial organisé par l’ONU-femme en partenariat avec les jeunes et la société civile, va faire le bilan des engagements pris en faveur de l’égalité des femmes à Beijing (Pékin) en Chine en 1995.

Après la cérémonie d’ouverture sur le plan régional présidée par le gouverneur, Antoine Atiou, les femmes de la région des Hauts-Bassins, par le truchement de l’internet, ont pris part aux débats du forum génération-égalité 2021 tenu ce 30 juin 2021 depuis Paris en France. Dans son mot, le gouverneur des Hauts-Bassins, a rappelé que pour la première fois, le droit de la femme a été reconnu comme un droit humain en 1995 lors de la conférence mondiale sur la femme à Beijing (Pékin) en Chine qui mettait l’accent sur l’importance de l’égalité des sexes dans le processus de développement.

Un quart de siècle, après, l’égalité entre hommes-femmes, a poursuivi Antoine Atiou, est loin d’être une réalité. «Malgré les engagements ambitieux pris à Beijing en 1995 en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, les progrès et la mise en œuvre ont été lents à telle enseigne qu’aucun pays au monde ne peut se vanter d’avoir atteint cette égalité», a martelé la coordonnatrice régionale des associations féminines des Hauts-Bassins, Solange Traoré/ Somé. Au Burkina Faso, a poursuivi Solange Traoré/ Somé, nonobstant les efforts du gouvernement burkinabè en faveur de l’autre moitié du ciel, la problématique de l’égalité homme-femme, se pose avec acuité.

Au nombre de ces efforts, Mme Traoré a cité, entre autres, la gratuité des soins pour les

Depuis Paris, Emanuel Macron (au milieu), président de la France, a échangé avec les femmes de Bobo-Dioulasso en visioconférence ce mercredi 30 juin 2021

femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, la gratuité de la planification familiale, l’amélioration de l’accès des femmes aux crédits, la promotion de l’entrepreneuriat féminin, l’amélioration du cadre juridique en matière de lutte contre certaines violences faites aux femmes, etc. Des efforts restent encore à faire pour l’atteinte des objectifs du développement durable d’ici à 2030, notamment son objectif 5 relatif à l’égalité entre des sexes, selon la coordonnatrice régionale des associations féminines des Hauts-Bassins.

Ainsi, Solange Traoré/ Somé fonde son espoir sur le forum génération-égalité, un rassemblement mondial organisé par l’ONU-femme en collaboration avec les gouvernements de Paris et de Mexico, qui se veut un point de ralliement pour que les droits de toutes les femmes et les filles soient enfin réalisés. Pendant trois jours, les militantes, les entreprises, les organisations féministes, la jeunesse, et un grand nombre d’alliés pour atteindre le changement transformateur, vont échanger à Paris sur des thématiques qui seront animées par six coalitions.

Ce sont les coalitions d’action sur les violences basées sur le genre, sur la justice et le droit économique, droit à disposer de son corps, droits et santé sexuels et reproductifs, action féministe pour la justice, technologie et innovation, mouvements et leaderships féministes.
Le Burkina Faso, selon l’épouse du chef de l’Etat, présidente du forum à l’échelle nationale, Sika Kaboré, dans le discours livré en direct depuis Ouagadougou, est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à être co-leader avec la France de l’une de ces coalitions. Il s’agit de la coalition d’action du droit à disposer de son corps, droits et santé sexuels.

Kamélé FAYAMA

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