G5 Sahel :le Burkina Faso propose des réformes urgentes

Le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré : « des réformes urgentes doivent être opérées dans l’organisation et les missions du G5 Sahel ».

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 14 septembre 2022 à Kosyam, sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Plusieurs sujets étaient sur la table du gouvernement dont le projet de 40 000 animateurs sportifs de proximité à former.

Le Burkina Faso veut jouer sa partition au prochain sommet du G5 Sahel. Dans ce sens, il a mûri une réflexion sur l’avenir de l’espace sahélien. Le conseil des ministres, tenu le mercredi 14 septembre 2022 à Kosyam, s’est intéressé à la problématique. A l’issue du conclave gouvernemental, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale, et des Burkinabè de l’extérieur, chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, a indiqué que le G5 Sahel est à la croisée des chemins avec le retrait du Mali de l’ensemble des organes depuis avril 2022.

A son avis, ce retrait a créé une brèche énorme au niveau de l’ancrage territorial de la zone. Il a aussi relevé que cette discontinuité se répercute sur les défis sécuritaires et de développement des autres pays. D’où la nécessité de réfléchir aux perspectives de l’organisation en termes d’enjeux de développement et de défis sécuritaires au Sahel et au Burkina. A ce propos, M. Traoré a soutenu que le conseil a donc examiné l’ensemble des scénarii sur les rapports du Burkina Faso avec l’ensemble des pays du G5 Sahel dans sa configuration actuelle.

Il ressort, a-t-il poursuivi, que l’avenir du G5 Sahel qui a cristallisé tant d’espoir est fortement tributaire de l’engagement de ses membres, mais aussi et surtout des réformes urgentes à opérer tant dans son organisation que dans ses missions. « Des propositions seront donc faites dans ce sens en vue de les soumettre au prochain sommet des chefs d’Etat. Malgré les contraintes et les résultats mitigés concernant le volet défense et sécuritaire, le G5 garde un potentiel appréciable sur le volet civil. Il reviendra aux chefs d’Etat de décider de la nouvelle direction à prendre », a-t-il confié.

Former 40 000 animateurs sportifs

A la suite du ministre en charge de la coopération régionale, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Abdoul Wabou Drabo, a expliqué que le conseil des ministres a statué sur un projet de son département relatif à la formation de 40 000 animateurs sportifs de proximité. A l’écouter, le gouvernement a autorisé son exécution. « C’est un projet qui va se dérouler dans une phase pilote de deux ans d’abord et à compter d’octobre 2022 à septembre 2024.

Dans ce programme, il est prévu une formation de masse d’abord de 40 000 animateurs sportifs de proximité sur l’ensemble du territoire, dans les régions, dans les provinces et dans les communes », a-t-il détaillé. Le ministre Drabo a, en outre, signifié que la deuxième phase consistera à la mobilisation de 1 500 volontaires dans l’animation sportive. A l’en croire, ces 1 500 jeunes verront leurs capacités renforcées dans la pratique du sport pour tous. « Ils seront équipés et installés sur des sites sécurisés », a-t-il rassuré.

Au titre du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, le conseil a adopté un décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’Observatoire de la qualité des services financiers du Burkina Faso. Selon la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré, l’Observatoire de la qualité des services financiers du Burkina est un organe d’appui à la promotion de l’inclusion financière, de veille, de suivi de la qualité des produits et services financiers et de médiation financière entre les prestataires de services financiers et leurs clients.

7 nouveaux ambassadeurs accrédités

Au compte du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, l’exécutif a adopté un rapport relatif à la contribution financière du Burkina Faso à la septième conférence de reconstitution du fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Pour la ministre Kaboré, cette contribution vise à maintenir les financements du fonds mondial au profit de notre pays en vue d’améliorer la mise en œuvre du programme pour venir à bout des maladies prioritaires que sont le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme et plus précisément la COVID-19.

« Le conseil a marqué son accord pour la contribution du Burkina Faso à ce fonds pour un montant de 1 000 000 de dollars US, soit environ 500 000 000 F CFA », a-t-elle précisé. Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le conseil a adopté un décret portant attribution, composition et fonctionnement des organes consultatifs de la fonction publique d’Etat.

Pour la ministre en charge de la communication, ce décret vise à prendre en compte les innovations majeures en vue d’une redynamisation du conseil de discipline par un élargissement du mode de saisine, notamment avec la possibilité d’auto saisine du conseil de discipline. Le conseil a adopté sept rapports relatifs à la nomination d’ambassadeurs de sept pays auprès du Burkina Faso. Il s’agit du Kenya, Israël, Burundi, Bangladesh, Guinée-Bissau, Namibie et Autriche, a confié Valérie Kaboré.

Abdoulaye BALBONE

Gustave KONATE (Stagiaire)

1 COMMENTAIRE

  1. -De toute évidence, nous sommes les seuls au Monde à faire encore et toujours la même chose, et s’attendre à un résultat différent.
    En psychiatrie clinique, on appelle cela aussi « la folie douce ».

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