Grandes nuits du conte 2021 : Autour du feu, chez le Larlé Naaba, à partir du 23 mars

Le conteur professionnel, KPG : «Le public découvrira, durant quatre jours, le conte rituel dans toute sa splendeur».

Koombi Culture et Koombi Solidarité ont organisé, le dimanche 21 mars 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer la tenue de la IIIe édition des Grandes nuits du conte à partir du 23 mars prochain.

La IIIe édition des Grandes nuits du conte se déroulera du 23 mars au 26 mars 2021 dans la cour du Larlé Naaba Tigré à partir de 19 heures. L’entrée est gratuite. Il est cependant demandé au public de venir habillé dans une tenue vestimentaire traditionnelle de son choix. En plus du conteur professionnel, Kientéga Pingdewindé Gérard (KPG), ces soirées de conte verront la participation d’autres conteurs (Massamba Guèye, Petit Tonton, François Moïse Bamba, Olivia Ouédraogo, Mor M’Bengue, Pacôme) et la prestation musicale d’une brochette d’artistes-musiciens (Dez Altino, Soul Bang’s, Kisto Koinbré, Habibou Sawadogo).

Ces informations ont été données aux hommes de médias, dans la soirée du dimanche 21 mars 2021 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse organisée par Koombi Culture et Koombi Solidarité. Selon le premier responsable de l’association, le conteur KPG, l’édition 2021 des Grandes nuits du conte connaîtra la première du spectacle «Supiim» (aiguille, en mooré). A l’entendre, ce spectacle, qui comme toute aiguille tisseuse et réparatrice, est sortie de l’atelier de la forge, une école de création de sens.

«Elle est le fruit d’une collaboration fructueuse depuis trois ans déjà entre des artistes de renom de quatre pays africains, à savoir KPG, Bassitey (Burkina Faso), Maréshal Zongo (Côte d’ivoire), Ozaguin (Centrafrique), Farouk Abdoulaye (Benin) et Sawani (Guyane française). Ces artistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes dont le public ouagalais aura la teneur à partir du 23 mars 2021», a indiqué KPG, par ailleurs directeur artistique. Cet événement est le répondant burkinabè, a-t-il précisé, de la grande Nuit du Conte de Dakar et de celle de Guinée tenues en août et décembre 2020. A l’instar de l’artiste-musicien guinéen, Soul Bang’s, le conteur et chercheur, Dr Massamba Guèye alias «La bouche d’Afrique» a invité le public à effectuer massivement le déplacement dans la cour du Larlé Naaba pour vivre ces grands moments de conte.

«Au cours de ces quatre soirées, nous forgerons des destins sur l’immatériel. C’est pourquoi le conte doit être la base de l’enseignement en Afrique», a estimé le fondateur de la Maison de l’oralité du patrimoine. Le Larlé Naaba Tigré a salué, pour sa part, la tenue de ces soirées de contes. «Autrefois le conte, en plus de perpétuer nos valeurs ancestrales, était notre école de vie. C’est pourquoi, nous sommes fiers de voir des jeunes ressusciter cette pratique», s’est-il réjoui.

La veille, le samedi 20 mars 2021, le spectacle «Supiim» a été présenté en avant-première à Ouagadougou, au Foyer du Renouveau. Tout comme l’aiguille, les Burkinabè et les Africains en général doivent, a expliqué KPG, tisser des liens et raccommoder tout ce qui est déchiré. Il est temps, a-t-il ajouté, d’exploiter nos valeurs ancestrales endogènes.
Pour l’invité d’honneur, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, «Supiim» est riche d’enseignements et prône, au-delà du spectacle, un message d’unité, de vivre-ensemble et de cohésion sociale.

W. Aubin NANA
nanaubin@yahoo.fr

 

 

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