Inclusion financière : pour une meilleure prise en compte des personnes déplacées internes

Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a lancé, le jeudi 24 novembre 2022 à Ouagadougou, les activités de la session annuelle du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso.

Les membres du Cadre national de concertation de l’inclusion financière du Burkina Faso (CNC-AIF/BF) se sont réunis pour leur session annuelle, le jeudi 24 novembre 20225 à Ouagadougou. Placé sous le thème : « L’inclusion financière comme instrument de renforcement de la résilience des personnes déplacées internes au Burkina Faso », la rencontre a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Nicolas Kobiane. CNC-AIF/BF est un organe consultatif annuel qui regroupe l’administration publique, la BCEAO, les partenaires au développement, les ONG et associations de développement, les prestataires de services financiers, les projets et programmes de développement.

L’assemblée a été informée que l’accessibilité physique et l’utilisation des services financiers de base restent faibles avec un taux d’exclusion de 64,25 %.

Pour l’occasion, il sera question d’examiner les problématiques liées à l’accès des populations aux services financiers. Pour M. Kobiane, le thème désigne tout l’intérêt du gouvernement pour une fédération des énergies afin de contrer la vulnérabilité des personnes déplacées de force et surtout préserver leur dignité. Ainsi, les services financiers, surtout ceux dits de base que sont le crédit productif aux conditions adaptées et à coûts abordables, l’épargne, l’assurance et les transferts représentent des éléments essentiels pour atténuer les effets dévastateurs de la crise selon lui. En plus, le secrétaire général a laissé entendre que l’urgence de la situation au Burkina Faso impose la contribution des acteurs aussi bien étatiques que privés, les partenaires au développement et institutions régionales et internationales. Pour ce faire, il a invité les participants à centrer les réflexions sur l’homme pour une résilience de l’ensemble de la population et particulièrerment sur les personnes déplacées internes.

En outre, il les a exhortés à axer les travaux, entre autres, sur les difficultés et les obstacles liés à l’accès des personnes déplacées liés internes aux produits et services financiers, sur la recherche de solutions pour la participation des prestataires de services financiers. Par ailleurs, Nicolas Kobiane a confié qu’il est convaincu que les réflexions de la présente session vont permettre de produire des recommandations pertinentes. Le secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière, Lin Hien a déclaré que l’inclusion financière se pose actuellement comme l’une des réponses fortes et durables à l’urgence humanitaire. En effet, à l’entendre, elle est fondamentale pour assurer la résilience de ces Personnes déplacées internes (PDI) de à travers la réalisation de projets à valeurs ajoutées favorisant l’épargne et permettant une couverture sociale par la même occasion. Il a ajouté que l’accès aux services financiers de base constitue à juste titre l’un des meilleurs moyens pour assurer à ces populations la couverture de leurs besoins sociaux de base tels que l’alimentation, la santé, l’éducation et le logement. Au regard de cela, M. Hien a laissé entendre qu’il est temps pour les acteurs de promotion de l’inclusion financière de jouer leur partition et de renforcer leurs actions pour l’accès des PDI à ces services financiers de base.

« C’est dans cette optique et sous les orientations de nos premiers responsables que la présente session a été placée sous ce thème central », a-t-il précisé. Il poursuit que les travaux sur ce thème permettront de produire des orientations claires et s’appesantiront sur les facteurs limitatifs à leur accès aux services et aussi sur la contribution de chaque acteur intervenant dans le domaine de l’inclusion financière au Burkina Faso.

Evariste YODA

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