Lutte contre le cancer du col de l’utérus : 480 000 filles à vacciner

Le SG du ministère en charge de la santé, Lionel Ouédraogo (milieu), a souhaité que les journalistes contribuent à la sensibilisation des populations pour lutter contre le cancer du col de l’utérus.

Le ministère en charge de la santé a organisé, le mercredi 27 avril 2022, à Kombissiri, une rencontre d’informations des journalistes sur le processus d’introduction du vaccin contre les infections par le Virus du papillome humain (HPV) dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine.

Le combat contre le cancer du col de l’utérus a amorcé une nouvelle étape au Burkina Faso. Le vaccin contre les infections par le Virus du papillome humain (HPV) est désormais intégré dans le Programme élargi de vaccination (PEV). Concrètement, chaque fille âgée de 9 ans pourra désormais bénéficier de la dose du vaccin dans les centres de santé répartis à travers le pays.

Déjà, 480 000 filles vont recevoir chacune deux doses du vaccin pour cette année 2022. Mais, le hic, les Africains et certains Burkinabè ne sont pas « réceptifs » aux vaccins, d’où souvent les fausses informations distillées pour « décourager » les populations. Pour changer la donne et susciter l’adhésion de ces dernières, le ministère en charge de la santé a initié, le mercredi 27 avril 2022, à Kombissiri, une rencontre d’informations des journalistes sur le processus d’introduction du vaccin contre les infections par le HPV dans le PEV de routine.

« Cette rencontre vise à susciter l’engagement des journalistes dans l’information, la mobilisation de la population en faveur de la vaccination contre le HPV », a précisé le Secrétaire général (SG) du ministère en charge de la santé, Lionel Ouédraogo. « Nous attendons de vous, de porter les informations vraies au sein de la population afin qu’elle sache où aller se faire vacciner, c’est-à-dire dans les écoles, les centres de santé…», a indiqué le directeur de la prévention par la vaccination, Issa Compaoré.

Le SG du ministère en charge de la santé, Lionel Ouédraogo, a rappelé que toutes les deux minutes, une femme meurt du cancer du col de l’utérus dans le monde. Et au Burkina, plus de 1 000 nouveaux cas sont enregistrés par an avec malheureusement plus de 800 décès. « La plus grande tragédie, c’est que la majorité des cas n’a pu être évitée alors que des vaccins sûrs et efficaces sont disponibles pour prévenir l’infection par le virus du HPV », a insisté Lionel Ouédraogo.

C’est pourquoi, il a affirmé qu’en vue de réduire la mortalité et la morbidité, le gouvernement a entamé le processus d’introduction du vaccin contre le virus dans le PEV. Il a expliqué que cette étape de l’aboutissement des efforts du gouvernement et ses partenaires est un moment important et un progrès accompli en vue d’atteindre la cible 3,4 des Objectifs de développement durable (ODD) qui est de réduire de 30%, la mortalité liée au cancer du col de l’utérus d’ici à 2035.

« L’adhésion des populations à ce vaccin salvateur requiert l’adhésion de tous. Pour ce faire, le rôle des journalistes pour porter l’information juste auprès des populations est plus que nécessaire », a insisté Issa Compaoré. Pour lui, cette rencontre de plaidoyer est aussi une opportunité pour le ministère d’exprimer sa gratitude aux journalistes pour leur accompagnement. Alors, il les a exhortés à accompagner le département de la santé dans la sensibilisation afin que les filles du pays puissent être vaccinées et protégées.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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