Maintien d’une paix durable : les membres du CES réfléchissent à des actions endogènes

Le président du CES, Bonaventure Dim-Songdo Ouédraogo (milieu) : « il y a urgence à sceller une union sacrée de tous les Burkinabè, taire les divergences, nous donner la main et créer un front uni et solidaire pour sauver notre patrie ».

Le Conseil économique et social (CES) tient sa première session de l’année, du 12 juillet au 8 août 2022, à Ouagadougou, sous le thème : « Restauration de la sécurité et maintien d’une paix durable : quelles stratégies et actions endogènes et inclusives ? ».

Du 12 juillet au 8 août 2022, les 90 membres du Conseil économique et social (CES) se réunissent, à Ouagadougou, pour réfléchir profondément à la résolution de la crise sécuritaire au Burkina Faso. C’est à l’occasion de leur première session de l’année qui se tient sous le thème : « Restauration de la sécurité et maintien d’une paix durable : quelles stratégies et actions endogènes et inclusives ? ».

« Il y a urgence à trouver des solutions afin de sceller une union sacrée de tous les Burkinabè, taire les divergences, nous donner la main et créer un front uni et solidaire pour sauver l’essentiel : notre patrie », a soutenu le président du CES, Bonaventure Dim-Songdo Ouédraogo. Selon lui, la question sécuritaire est une préoccupation majeure qui interpelle tout citoyen burkinabè.

Conscient de cette réalité, a-t-il indiqué, le CES, en tant qu’institution républicaine chargée d’accompagner le gouvernement par des avis et recommandations sur les grandes questions de l’heure, a décidé de jouer sa partition. A cet effet, Bonaventure Dim-Songdo Ouédraogo a rappelé que les fondements de la nation burkinabè vacillent. « L’heure est grave et les Burkinabè doivent savoir compter sur eux-mêmes », a-t-il déclaré.

Recouvrer l’intégralité du territoire

« Au stade où nous sommes, nous devons nous convaincre tous, que notre priorité, c’est d’unir nos cœurs et nos esprits dans la recherche de solutions pour le recouvrement de l’intégralité de notre territoire et l’avènement d’un Burkina Faso de paix, réconcilié avec lui-même », a insisté le président du CES. Le vice-président de la Commission des affaires institutionnelles et de la bonne gouvernance (CAIBG) du CES, Nestor Thiombiano, s’est réjoui du choix du thème.

« Le thème nous interpelle tous en tant qu’acteurs politiques, économiques et sociaux, à tel point que nous devons toujours travailler en synergie pour apporter les réponses les plus appropriées et les plus opérantes à la problématique », a-t-il signifié. Durant cette session, les conseillers entendent trouver des stratégies nouvelles et innovantes pour accompagner le gouvernement burkinabè et les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la restauration de l’intégrité du territoire.

Ils devraient se pencher, aussi, sur la contribution du peuple burkinabè en faisant appel aux savoirs et expériences vécues. Il va s’agir, également, pour eux, de mener la réflexion pour susciter et cultiver une conscience nationale, d’enclencher un sursaut patriotique et de mettre un terme aux discours de stigmatisation et d’incitation à la violence. A l’issue de la session, les participants devraient formuler des recommandations pour conforter le tissu social et cultiver le vivre-ensemble.

La mobilisation conséquente du peuple burkinabè, la création d’un large front patriotique et la constitution d’une union sacrée des filles et fils du Burkina Faso afin de sauver la patrie sont, par ailleurs, attendues. Auparavant, des rencontres de cadrage et une collecte de données sur le terrain se sont déroulées du 9 au 13 mai 2022 dans les régions de l’Est, du Sahel, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Centre-Est. Ces travaux préliminaires ont permis la production des documents dont le projet de rapport introductif de la présente session.

Mariam OUEDRAOGO

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