Ministère de l’Agriculture : Le Syndicat des travailleurs dénonce une « mauvaise » gestion

Le SG du SYNATRAG, Der Richard Somé : « Notre secteur agricole, qui constitue l’un des piliers du développement, reste malheureusement handicapé ».

Le syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATRAG) a organisé une conférence de presse, le samedi 3 juillet 2021, à Ouagadougou.

Depuis sa création en 1999, le Syndicat national des travailleurs de l’agriculture(SYNATRAG) a opté et s’est véritablement engagé dans la lutte des classes pour assurer de meilleures conditions de vie aux travailleurs agricoles. A l’occasion de son 8e conseil syndical, cette structure a organisé une conférence de presse, le samedi 3 juillet 2021 à Ouagadougou. La présente conférence de presse visait à entretenir les hommes de médias sur l’état des lieux de la gestion du département de l’agriculture au Burkina Faso. Selon le Secrétaire général (SG) du SYNATRAG, Der Richard Somé, l’agriculture burkinabè est en souffrance au vu des différentes circonstances. «Notre secteur agricole, qui constitue l’un des piliers du développement, reste malheureusement handicapé et cela à cause de l’adoption de politiques agricoles inadaptées et la mauvaise gouvernance aux conséquences néfastes », a-t-il souligné. La sécurité alimentaire demeure un rêve pour les peuples burkinabè, pendant que le pays peut produire suffisamment, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Selon le SG, le pouvoir en place dans sa vision actuelle du développement agricole ne pourra pas satisfaire les besoins alimentaires de tous à court, moyen et long terme.

Il a regretté la « mauvaise » gestion du département qui, selon lui, ne permettra pas d’atteindre les résultats escomptés. Pour le SG du SYNATRAG, les agents affectés pour les activités de vulgarisation ou d’appui-conseil manquent de moyens « convenables » de travail. « Depuis six mois, les agents sont en attente de frais de carburant. Malgré cette situation, ils font d’énormes sacrifices pour le pays et c’est l’occasion de les inviter à affronter les actions d’intimidations des supérieurs », a-t-il expliqué. Le SG a aussi regretté la remise en cause « constante » des acquis des luttes syndicales. Pour M.Somé, l’agriculture burkinabè ne se portera mieux que lorsque les acteurs du secteur agricole prendront conscience de leurs responsabilités individuelles et collectives, pour un changement de comportement, à travers le respect de leurs engagements auprès du SYNATRAG qui a déjà engrangé des acquis. Pour lui, le syndicat va poursuivre sans relâche la lutte pour une amélioration des conditions de vie des travailleurs du ministère et des zones rurales.

Sidwaya Ida OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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