Périmètre irrigué de Mogtédo :Emmanuel Haro analyse les impacts socio-économiques

Pour l’obtention de son master en histoire économique, l’étudiant Emmanuel Haro a présenté et soutenu son mémoire, le lundi 30 novembre 2020 à l’Université Pr joseph Ki-Zerbo. Sa recherche qui a porté sur les impacts socio-économiques du périmètre irrigué de Mogtédo dans la province du Ganzourgou, lui a valu la mention très bien du jury.

 

Avec une mention très bien, l’étudiant Emmanuel Haro obtient son master en histoire économique. Il a soutenu son mémoire de fin cycle sur le thème « La riziculture dans le périmètre irrigué de Mogtédo : impacts socio-économiques de 1968 à 2018 », le lundi 30 novembre 2020 à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou devant un jury présidé par Pr Yacouba Zerbo assisté de Pr Claude Etienne Sissao (directeur de mémoire) et Dr Boubié Bazié (Membre). Pour les membres du jury, le document a été bien présenté, la recherche bien menée et contient des informations importantes. L’étudiant a dit être guidé dans le choix de son thème par la prospérité de la ville de Mogtédo après l’aménagement hydro-agricole du périmètre mais aussi sa volonté de faire une approche historique de la riziculture irriguée et ses impacts socio-économiques. Il a relevé que les travaux d’aménagement ont été terminés en 1968 sur une superficie de 57 ha suivi de sa mise en exploitation et de la formation d’une coopérative rizicole. Au fil des années, a-t-il expliqué, le périmètre a connu plusieurs extensions pour atteindre 110 ha de nos jours. Dans sa recherche, Emmanuel Haro a fait ressortir que la riziculture irriguée apporte une nette amélioration  des conditions de vies des agriculteurs par l’augmentation du niveau de revenu. En effet, la production du riz permet de faire face au problème d’autosuffisance alimentaire, offre de l’emploi et favorise la fixation des jeunes dans leurs terroirs. Sur l’impact économique, il a souligné que l’infrastructure a suscité un circuit commercial alimenté essentiellement par les producteurs, la coopérative rizicole, les femmes étuveuses et les commerçants. Aussi, des opérateurs économiques locaux se sont émergés et la riziculture constitue aujourd’hui une clef de développement local de la ville de Mogtédo à travers les contributions financières et infrastructurelles. Sur le plan social, M. Haro a noté, entre autres, le renforcement du pouvoir du genre féminin et l’amélioration de l’habitat des exploitants. « Notre recherche a permis d’enrichir l’Histoire en général et celle économique en particulier. Elle a mis en lumière les mutations socioéconomiques issues de la riziculture au Burkina Faso en général et à Mogtédo en particulier », a soutenu l’impétrant.

Joseph HARO

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