Projet coup de pousse: Une voix pour les enfants sourds et entendant

La promotrice du projet Coup de pousse, Ajaratou Ouédraogo et son équipe ont reçu le mardi 24 novembre 2020, à Ouagadougou, la visite du directeur général du Fond de développement culturel et touristique burkinabè, Alphonse Tougouma.

Initié par l’artiste peintre sculpteur et réalisatrice en film d’animation, Ajaratou Ouédraogo, le projet Coup de pousse vise à permettre aux enfants vivants avec un handicap (sourds et entendants) de s’exprimer autrement, à travers le dessin. Présenté aux Hommes des médias en plein exercice, le mardi 24 novembre 2020, au Centre d’éducation et de formation intégré des sourds et entendants (CEFISE) de Ouagadougou, ce projet selon son initiatrice basé sur la pratique offre aux enfants la possibilité d’exercer dans deux disciplines. « Nous les formons en un mois, soit deux semaines en dessin et deux semaines en peinture et à l’issue de cette formation, les résultats seront présentés public », a confié Ajararatou Ouédraogo. Enseignant et interprète en langage de signe, Eric Gaego, a signifié que pour la présente formation il a choisi les élèves qui éprouvent plus de l’amour pour le dessin en classe en vue de développer leur talent. « Nous avons été sélectionnés parmi tant d’autre élèves pour venir apprendre. Depuis le lundi 16 novembre nous sommes ici et nous avions dessiné la tête, le corps humain et bien d’autres parties », a indiqué Compaoré Valérie élève sourd,  parole traduite par M. Gaego. Le formateur a par ailleurs laissé entendre que le résultat final de cette formation sera publiquement exposé.  

«  Ce projet est un  coup de cœur de notre quatrième appel à projet. Parce qu’au-delà de l’aspect culturel, il s’agit également d’un outil de socialisation et d’insertion socio-économique pour ces enfants de se découvrir autrement et d’avoir un meilleur accès à la société », a fait savoir le directeur général du Fond de développement culturel et touristique burkinabè, Alphonse Tougouma. Il a   salué les initiateurs du projet en occurrence, la responsable du centre CEFISE. M. Tougouma a émis le vœu de voir les passionnaires de ce centre, deviennent des artistes. Aux dires de la responsable du Centre d’éducation et de formation intégré des sourds et entendants (CEFISE), Thérèse P. Kafando, les formations sont axées entre autres, sur l’éducation générale, la technique et le professionnel. Selon elle, accompagner ces enfants formés dans l’acquisition de l’emploi ou la création de petites et moyennes entreprises fait donc partie des priorités de son centre. « C’est dans cette même logique que nous négocions avec des partenaires pour des stages qui peuvent aboutir à l’embauches et nous leur encourageons également à faire de l’auto emploi dans lequel nous avons des services de micro-finance qui les accompagnent», a révélé la fondatrice. Représentant la section insertion socioprofessionnelle de l’action sociale et membre du CEFISE, Mme Alima Bakyono a laissé entendre qu’au-delà de son titre de centre de formation et d’éducation, le CEFISE est sans doute un cadre pour la promotion du sociale et surtout d’insertion professionnelle. « Le ministère avec tout son démembrement travaille en tandems avec l’action sociale au sein duquel il existe même une direction en charge des personnes vivant avec le handicap, pour leur insertion. Mais il faut reconnaitre que la structure (CEFISE) elle-même cherche et trouve. C’est donc sous elle-même son initiative qu’on a les micros finances qui nous accompagne chaque année avec des Fond pour l’installation des nouveaux sortants », a-t-elle confié.

Mamourou BENAO

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