Promotion de la cohésion sociale au Sahel : Des acteurs sensibilisés

Les leaders d’opinion sont appelés à mener des activités de sensibilisation dans leurs localités.

L’association pour l’Unité de la jeunesse et le développement en Afrique (UNIJED/AFRIQUE) a organisé un atelier de valorisation de la cohésion sociale et la promotion pacifique dans la zone hors projet du projet « Djam », le vendredi 25 juin 2021 à Dori.

Un mois avant la fin du projet
« Djam » qui signifie « paix » en langue nationale fulfuldé, ses responsables ont réuni, les autorités administratives, religieuses et coutumières des provinces du Soum, de l’Oudalan et du Yagha de la région du Sahel en vue de partager avec elles, certaines pratiques liées à la paix et au vivre-ensemble. A ce titre, l’association pour l’Unité de la jeunesse et le développement en Afrique (UNIJED/AFRIQUE), a été retenue comme tiers pour assurer la mise en œuvre des activités dans ces zones dites « hors projet ». C’est pourquoi, le vendredi 25 juin 2021 à Dori, elle a organisé, un atelier de valorisation de la cohésion sociale et la promotion pacifique au profit de ces leaders d’opinion, sensés véhiculer des messages de paix à l’endroit de la population. Selon l’assistant technique suivi-évaluation et apprentissage du projet « Djam », Abraham Kiemtoré, l’objectif de cet atelier est de revaloriser les « bonnes » pratiques à travers la coexistence pacifique dans ces localités.

En clair, il s’agit pour lui, d’un projet qui a concerné « uniquement » la province du Seno. Compte tenu du reste de sa durée, « Nous avons jugé nécessaire de partager ses acquis avec d’autres communautés hors projet afin qu’elles soient des acteurs de sensibilisation dans leurs communes respectives ». Comme activité de sensibilisation, a-t-il précisé, des émissions radiophoniques, les foires intercommunautaires, les causeries éducatives sur la cohésion sociale ont été menées à Dori et les communes environnantes pour appeler les populations à s’unir afin de trouver une solution face à la radicalisation et la stigmatisation entre les communautés. A l’issue de la rencontre, a-t-il poursuivi, les zones « hors projet », vont bénéficier de 16 émissions radiophoniques sur la mise en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits sur les ondes de 8 radios réparties dans les localités de Gorom-Gorom, Dori, Sebba, Djibo et Kongoussi.

Soyez des ambassadeurs de paix

Pour l’assistant technique suivi-évaluation et apprentissagedu projet « Djam », Abraham Kiemtoré, la même activitéest organisée dans le Centre-Nord.

Au vu de la situation sécuritaire dans la région du Sahel, le choix porté sur ces personnes n’est pas un fait du « hasard » selon le conseiller technique du gouverneur de la ladite région, René Nana. En tant que crèmes de leurs communes, leurs expériences et contributions sont entendues pour valoriser davantage la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans un contexte marqué par la banalisation des expressions « verbales » aux destructions collectives. « En pareille circonstance, les organisations à la base et les leaders d’opinion que vous êtes, constituent de véritables ambassadeurs et leviers sur lesquels, il faut actionner pour véhiculer des messages sur les bonnes pratiques en matière de cohésion sociale et de cohabitation pacifique », a-t-il fait savoir. Quant à l’émir de Djibo, Boubakari Dicko, il a apprécié la tenue d’une telle rencontre qui permet aux leaders d’opinion d’échanger sur les défis à relever dans la région. Le projet « Djam » est porté par un consortium dont l’Association Nodde nooto (A2N), de OXFAM, Christian aid (CA), l’Office de développement des églises évangéliques (ODE), l’Alliance technique d’assistance au développement (ATAD), l’Union fraternelle des croyants (UFC-Dori) et Vétérinaires sans frontières Belgique (VSF-B). Il a bénéficié d’un financement de l’Union européenne pour une durée de 30 mois qui s’achève, le 31 juillet 2021.

Souaibou NOMBRE
Oumarou RABO
(Collaborateur)

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