Promotion de la paix : Partis politiques et OSC à l’école de la tolérance en politique à Banfora

Le SGR des Cascades, Boubakary Traoré (milieu) : «Il faut du temps pour bâtir la paix et le développement et il en faut davantage pour les rebâtir lorsqu’ils se sont effondrés ».

La Direction régionale des droits humains et de la promotion civique des Cascades, a organisé un cadre de concertation au profit des représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile de la province de la Comoé, afin de sensibiliser ces acteurs au rôle et à la responsabilité dans la promotion de la tolérance et de la paix. C’était le 17 janvier 2020, dans la nouvelle salle des fêtes de la mairie de Banfora.

L’objectif général de ce cadre de concertation est de sensibiliser les représentants des partis politiques et organisations de la société civiles (OSC) aux dangers de la violence et à la nécessité d’une promotion constante des valeurs de tolérance, de paix et de cohésion sociale. Au cours des travaux de cet atelier, les communications ont porté essentiellement sur deux modules à savoir : « Culture de la paix, cohésion sociale et développement local » et « La responsabilité des organisations de la société civile et des partis politiques dans l’édification d’une société de tolérance et de paix ».

En effet, durant ces dernières années, l’un des fléaux qui menace la cohésion sociale et la coexistence pacifique dans la région des Cascades, demeure l’intolérance entre partis politiques. Selon le Secrétaire général de la région des Cascades, Boubakary Traoré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ce cadre, « les élections locales dans la région sont souvent suivies ou précédées de conflits entre les militants des partis politiques en opposition, empêchant ainsi certains citoyens de jouir pleinement de leurs droits ». A l’en croire, les troubles post-électoraux que connaît la région, sont dûs à la méconnaissance par certains militants des partis politiques, des règles et principes régissant la démocratie. Boubakary Traoré dira que ces «troubles engendrent des tensions et des conflits au sein des militants des différents partis, menacent la paix et la sécurité des populations ainsi que l’élan de développement de la région».

Pour le Directeur régional des droits humains Moumouni Ouédraogo, ladite rencontre tire son fondement du fait que le Burkina Faso est dans une année électorale, et aussi, parce le pays connait un contexte particulier sur le plan sécuritaire. Ceci a « fini par constituer une menace à la paix et la cohésion sociale aussi bien dans tout le Burkina Faso que particulièrement dans notre région » ; a-t-il déclaré. C’est face à de telles situations et conformément à sa mission de promotion d’une culture de la tolérance et de la paix, que la direction régionale en charge des droits humains a décidé d’organiser deux cadres de concertation afin de sensibiliser ces acteurs au rôle et à la responsabilité dans la promotion de la tolérance et de la paix.

C’est en cela que Boubakary Traoré, Secrétaire général de la région des Cascades a ajouté qu’«il faut du temps pour bâtir la paix et le développement et il en faut davantage pour les rebâtir lorsqu’ils se sont effondrés ». C’est pourquoi, il a invité chaque acteur en ce qui le concerne, à un engagement personnel et sincère pour éviter qu’ils ne s’effondrent. Ces cadres de concertation ont été initiés au profit de 120 représentants de partis politiques et OSC de la région, dont quatre-vingt (80) dans la province de la Comoé et quarante (40) dans la Léraba. Celui de la Léraba s’est tenu le 16 janvier 2020 à Sindou, chef-lieu de la province.

Mamadou YERE

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