Réconciliation nationale : Le Naaba Kiiba préconise la libération « inconditionnelle sans jugement »

Le ministre en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré (droite) reçoit des mains du porte-parole du roi du Yatenga, les propositions de Naaba Kiiba.

Le ministre d’Etat auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a été reçu en audience, le jeudi 25 février 2021 à Ouahigouya, par le roi du Yatenga, Naaba Kiiba.

Dans le cadre de ses concertations ciblées autour de la question de la réconciliation nationale, le ministre d’Etat auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a entamé une série de rencontres auprès des leaders coutumiers et religieux. Le 25 février 2025 à Ouahigouya, il a été reçu par le roi du Yatenga, Naaba Kiiba. Il s’est agi, selon lui, de partager avec les uns et les autres, la vision de son département sur la question de la réconciliation et de recueillir leurs observations et avis en vue de parfaire sa feuille de route. « Sa Majesté, Naaba Kiiba, a marqué sa disponibilité entière à accompagner le processus.

Mieux, il a fait des propositions pouvant contribuer à la mise en œuvre des solutions », a-t-il souligné. Entre autres propositions, il a cité la libération « inconditionnelle sans jugement », la réparation des préjudices subis et la restitution des biens saisis ou détruits de tous les mis en cause. « Aussi, le mécanisme traditionnel de réconciliation doit être piloté par des chefs coutumiers dans une structure formalisée par décret présidentiel », a annoncé le porte-parole du roi, Naaba Soulga. Pour le ministre Diabré, la réconciliation au Burkina Faso est complexe, car il existe des catégories de problèmes qui appellent à la réconciliation mais qui ne sont pas semblables.

Il s’agit, entre autres, des questions politiques, communautaires, celles liées à l’insécurité et celles entre l’Etat et le citoyen. « Nous faisons donc face à la réconciliation sociopolitique, sociocommunautaire, celle sécuritaire et celle entre l’Etat et le citoyen. Toutes ces questions vont être examinées et les solutions que sa majesté a bien voulu proposer seront mises dans le panier de l’ensemble des idées dans lequel nous allons puiser pour conduire le processus et régler les problèmes posés », a expliqué Zéphirin Diabré. Et Naaba Soulga de poursuivre que la réconciliation est un état de fait où chacun doit renoncer à son ego et savoir pardonner, oublier, pour aboutir à la paix des cœurs et un meilleur vivre-ensemble.

« C’est pourquoi Naaba Kiiba attire l’attention des dirigeants sur les aspects de réparation par les coutumiers liés à des morts violents (les crimes de sang), le péril foncier qui s’annonce et la bonne gouvernance des affaires publiques », a-t-il déclaré. A l’écouter, le roi du Yatenga encourage tous les mécanismes mis en place pour y arriver dans l’intérêt de la paix et de la concorde nationale.

Fleur BIRBA
fleurbirba@gmail.com

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