Statut de pupille de la Nation : les textes d’application de la loi validés

Les participants ont fait des propositions en vue de prendre en compte les attentes des populations.

La Primature a organisé un atelier de validation de l’avant-projet de loi portant statut de pupille de la Nation et les autres textes juridiques y relatifs, le jeudi 21 Avril 2022 à Ouagadougou.

Le gouvernement veut réunir les conditions pour une meilleure prise en charge des enfants des combattants tombés sur le champ de bataille. Dans ce sens, la Primature a organisé un atelier de validation des textes juridiques portant statut de pupille, de martyr, d’invalide et de héros de la Nation, le jeudi 21 avril 2022 dans la capitale burkinabè.

La Secrétaire générale (SG) de la Primature, Yvonne Rouamba, a indiqué que depuis son adoption en 2015, la loi sur le statut de pupille de la Nation n’a pas connu un début de mis en œuvre, du fait de l’absence des textes d’application et de certaines insuffisances qu’elle comporte. D’où l’intérêt de cet atelier. Mme Rouamba a, par ailleurs, relevé qu’un comité interministériel a été mis en place au sein de la primature afin de réfléchir sur les possibilités d’amélioration de ladite loi.

A son avis, outre l’avant-projet de loi portant statut de pupille de la Nation, son décret fixant la procédure d’adoption, les modalités de protection et le soutien aux pupilles de la nation, le comité aura à discuter sur l’application de nouveaux textes. Il s’agit de l’avant- projet de loi portant statut de martyr et d’invalide de la Nation, l’avant-projet de loi portant statut de héros de la Nation et trois exposés de motifs des projets de lois proposés.

Selon la SG de la Primature, la relecture des textes fait suite au plaidoyer des veuves et orphelins de l’Association des femmes unies et solidaires(AFUS) sur les difficultés qu’elles rencontrent. La représentante de l’AFUS, Florentine Nikiema née Gasbeogo a confié que ce sont les dures réalités que vivent les veuves des soldats tombés au front qui ont conduit son association à saisir l’autorité.

« Les veuves des FDS sont confrontées au manque d’emplois. Elles rencontrent des difficultés dans l’éducation de leurs enfants. Elles sont devenues mère et père à la fois», a-t-elle précisé. Mme Nikiema a, en outre, signifié que leur lutte est de faire en sorte que leurs enfants aient de bonnes conditions de vie comme les autres enfants. C’est au regard de ces difficultés, a relevé Yvonne Rouamba, que le Président du Faso a instruit la Primature de concert avec les acteurs intéressés, de prendre des dispositions urgentes pour l’élaboration des textes d’application sur la loi portant pupille de la Nation.

A propos, elle a invité les participants de l’atelier à faire des critiques constructives et des propositions réalistes en vue de prendre en compte les attentes des populations.

Abdoulaye BALBONE

Marie Désirée SAWADOGO (Stagiaire)

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