Transformation de l’éducation : les engagements du Burkina Faso

En marge du Sommet sur la transformation de l’éducation, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a fait une déclaration d’engagement du Burkina Faso, en faveur de l’éducation. C’était le lundi 19 septembre 2022, à New York, aux Etats Unis d’Amérique, lors d’une table ronde des leaders.

Si la COVID-19 a eu un impact négatif sur les systèmes éducatifs du monde, au Burkina Faso, le terrorisme est le facteur qui a le plus secoué le pays et occasionné le déplacement forcé de près de 1,5 million de personnes, la fermeture de plus de 4 000 écoles, affectant plus de 700 000 élèves. Il s’agit là, de la situation qu’a dépeinte le Premier ministre, Albert Ouédraogo, lors de sa déclaration d’engagement, le lundi 19 septembre 2022 à New York, à la table ronde des leaders organisée par l’ONU. Face aux fermetures d’écoles et aux déplacements forcés des populations, l’école burkinabè doit se réorganiser, a précisé le Premier ministre, afin de permettre la continuité éducative grâce à des mesures innovantes. Pour ce faire, Albert Ouédraogo a engagé son gouvernement dans une transformation structurelle de l’éducation.

Il s’agit, a-t-il soutenu, d’assurer à tous une éducation inclusive, équitable et de qualité, en mettant l’accent sur l’enfant et son parcours éducatif axé sur une éducation de base obligatoire et gratuite. Le Burkina Faso a aussi pris l’engagement de renforcer la résilience de son école face aux situations d’urgence et de crise en se fondant sur des outils innovants, d’accroître l’accès à une offre d’éducation diversifiée et adaptée pour toutes et tous, avec un accent particulier sur les enfants vulnérables (déplacés internes, réfugiés, handicapés, indigents et ceux des zones de choc).

Allouer 30% du budget à l’éducation

A cela, s’ajoutent le renforcement de l’éducation tout au long de la vie, l’accroissement du financement de l’éducation et l’amélioration de la gouvernance du système éducatif. « Il s’agira de bâtir une nouvelle école burkinabè dans laquelle chaque enfant acquiert les connaissances, les compétences et les habiletés qui lui permettront de réussir sur le plan personnel, d’être productif sur le plan économique et de s’engager activement en tant que citoyenne et citoyen », a estimé le Premier ministre. Le chef du gouvernement a ensuite assuré de revaloriser et rendre attractif le métier d’enseignant par une meilleure promotion de son rôle en tant qu’acteur du développement et de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour impliquer les différentes parties prenantes et de renforcer le dialogue avec les partenaires sociaux de l’éducation. « Notre politique va viser également à allouer progressivement 30% du budget de l’Etat au secteur de l’éducation sur la période 2022-2025 », a-t-il martelé. D’ores et déjà, Albert Ouédraogo a réaffirmé la détermination de son pays à mettre en œuvre ces propres résolutions, mais également celles qui vont émaner de la vision commune des Etats, afin de contribuer à accélérer les efforts en vue de la réalisation de l’Objectif 4 du développement durable.

Jean-Marie TOE

Depuis New York (USA)

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