Zones non loties de Saaba : Sur les traces de la restructuration

La directrice exécutive de ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif : « L’approche du projet de restructuration à Saaba est participative et intégrée ».

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, accompagnée d’une délégation de ONU-Habitat, a visité la zone non lotie de Djikofè Sud dans la commune de Saaba, le samedi 13 mars 2021.

Les habitats spontanés communément appelés zones non loties règnent en maître absolu au Burkina Faso. En effet, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a visité la zone non lotie de Djikofè Sud dans la commune de Saaba, le samedi 13 mars 2021. Il était en compagnie de la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), Maimunah Mohd Sharif et la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, Metsi Makhetta. Dans cette banlieue Est de Ouagadougou, le ministre Sankara et ses hôtes du jour ont découvert un forage, échangé avec les populations et fait la connaissance des plans de la phase pilote du projet de restructuration des zones non loties à Djikofè d’un coût de plus de 100 milliards F CFA avec plus de 11 milliards F CFA pour Djikofè Sud.

Des logements pour les indigents

Selon les techniciens, ce sont des logements pour les indigents et des parcelles viabilisées qui vont être livrés à plus de 100 000 âmes de Djikofè dont 61 600 âmes dans sa partie Sud (Djikofè Sud) d’une superficie de 604 hectares (ha). Le projet, à les entendre, va passer par des concertations, une enquête foncière pour déterminer les superficies et les investissements immobiliers, l’aménagement et la viabilisation des sites, l’attribution des parcelles et des logements.

Figurent aussi parmi les étapes du projet, la construction des immeubles de logements et des équipements collectifs, la construction de logements pour les personnes vulnérables et la mise en place d’un mécanisme de prévention du non-loti. Pour Me Sankara, le gouvernement est dans la dynamique de faire en sorte que chaque Burkinabè ait accès à un logement décent pour préserver sa dignité. « Nous nous sommes rendus compte déjà à travers la mobilisation des populations que c’est une aspiration fondamentale. De ce point de vue, nous nous satisfaisons de la visite de la directrice exécutive de ONU-Habitat qui a pris l’engagement avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) de nous accompagner », a-t-il indiqué.

A son avis, cette phase pilote du projet de restructuration des non-lotis à Saaba doit être un bon exemple pour d’autres localités à l’image de Marcoussi et sur la route de Saponé. La directrice exécutive de ONU-Habitat a rappelé, que son institution œuvre à l’amélioration des conditions de vie des populations. « Ce que nous avons observé à Saaba dérive d’un engagement de ONU-Habitat dans le cadre du programme d’amélioration des bidonvilles qui a permis d’avoir une stratégie nationale sur la question. La démarche entreprise dans la mise en œuvre du projet de restructuration est à saluer parce qu’il s’inscrit dans une approche participative (secteurs public et privé, populations) et intégrée sur le plan socioéconomique », a-t-elle expliqué.

Maimunah Mohd Sharif a, par ailleurs, rassuré que l’ONU-Habitat va collaborer avec le Système des Nations unies pour étendre l’initiative sur l’ensemble du territoire national. Quant au maire de Saaba, Joseph Dipama, il s’est réjoui de cette restructuration en cours à Saaba, un pôle résidentiel et universitaire, pour permettre aux habitants de mieux vivre et d’avoir accès aux services sociaux de base. Il a, en outre, assuré que la municipalité va rencontrer toutes les couches sociales pour la réussite du projet de restructuration.

Boukary BONKOUNGOU

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