Campagne agricole 2020-2021: Bonne physionomie des champs au Sahel

Le directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydroagricoles de la région du Sahel, Inoussa Waongo, a effectué une visite de terrain au Centre de promotion rural (CPR) de Diomga à environ 7 km de Dori, le lundi 27 juillet 2020, pour s’imprégner de l’évolution de la campagne agricole humide 2020-2021.

Afin de prendre le pouls de la campagne agricole humide 2020-2021, le directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydroagricoles de la région du Sahel, Inoussa Waongo, s’est intéressé au Centre de promotion rural (CPR) de Diomga à environ 7 km de Dori, dans la matinée du lundi 27 juillet 2020. La visite de terrain a débuté par une rizière d’un quart d’hectare qui est au stade d’étalage. Ensuite, le cap a été mis sur un autre site où sont cultivées d’autres spéculations comme le niébé, le petit mil, et l’arachide. Tout comme le riz, ces spéculations sont au stade d’étalage. A en croire le directeur du CPR, Daniel Ouédraogo, le centre a été créé en 1969 pour former les jeunes (Filles et garçons) à l’agro-pastoralisme pendant deux ans, en vue d’obtenir le diplôme de fermier agricole. A propos de la présente campagne agricole humide, il a informé que six hectares ont été emblavés de sorgho, de petit mil, de niébé, d’arachide et de riz. A part le niébé qui a été semé il y a deux semaines, précise M. Ouédraogo, les autres spéculations sont en phase d’étalage. Après la visite des champs du CPR de Diomga, le directeur régional et sa délégation se sont rendus sur celui du producteur Abdoulaye Maïga qui cultive le petit mil et le niébé sur une superficie d’un hectare dont les plants sont également au stade d’étalage. Un aperçu de la surface exploitée laisse entrevoir quelques espaces vides. Selon M. Maïga, cette situation pourrait se justifier par la longue sècheresse juste après les premiers semis. Qu’à cela ne tienne, il a estimé que deux mois après les semis, la physionomie de ses plants lui donne un grand espoir. Dans
l’objectif de maintenir cet espoir, il a souhaité que le ciel ouvre ses vannes de sorte que les plants soient bien arrosés et évoluent normalement afin d’avoir de bonnes récoltes. A l’issue de la
visite, le directeur régional de l’Agriculture s’est félicité de la bonne physionomie des champs et de
l’évolution des plants. De son avis, cela s’explique par le respect des itinéraires au niveau du centre. Ce qui est un
avantage, pense-t-il, comparativement aux autres producteurs.

Semer à la bonne période

Il a par ailleurs signifié qu’il faut
entendre par itinéraires techniques, le choix des semences adaptées, le traitement des semences, l’application des engrais, le fait de semer à la bonne
période et en ligne. Toute chose qui l’amène à dire que la présente campagne agricole humide est en avance par rapport à la précédente. Selon lui, dès la deuxième et la troisième décade du mois de mai, quatre grandes pluies ont été enregistrées dans la région, encourageant ainsi les producteurs à emblaver des grandes superficies. « Par la suite, une longue période de sécheresse a été enregistrée. Cependant, la nature du sol au Sahel ainsi que les
variétés utilisées ont permis aux jeunes plants de résister. Avec la reprise
pluviométrique, la physionomie de la campagne dans le Sahel se présente assez bien », a indiqué M. Waongo. Et d’ajouter qu’au niveau régional, 12 postes pluviométriques sont observés et sont tous excédentaires à comparer à l’année dernière. Pour ce qui concerne les productions attendues dans la région du Sahel, Inoussa Waongo a révélé qu’au niveau des céréales, 314 452 tonnes sont attendues. Pour les cultures de rente et vivrières, il a évoqué respectivement 11 625 tonnes et 10 721 tonnes. Dans le but d’atteindre ces résultats escomptés, M. Waongo a confié que l’Etat accompagne les producteurs du Sahel en mettant à leur disposition 164 712 tonnes de semences toutes spéculations confondues. Pour les engrais, a-t-il poursuivi, ses services ont reçu 382 tonnes de NPK et 122 tonnes sur 188 d’urée prévues. Hormis cela, a insisté Inoussa Waongo, du matériel agricole a été également mis à la disposition des producteurs du Sahel. Néanmoins, il a cité des difficultés qui pourraient entraver l’atteinte des objectifs. « Pour la distribution des intrants, l’Etat est en train de tester le système électronique qui, souvent, rencontre des problèmes par le manque de réseau et la non-maîtrise du mécanisme par les producteurs. Notons aussi le non-respect des itinéraires techniques. En plus, il y a la situation sécuritaire qui réduit la mobilité des agents », a expliqué M. Waongo. Il a invité les producteurs à informer les techniciens agricoles en cas de présence des oiseaux granivores et des criquets pèlerins.

Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr

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