Les 8es de finale de la CAN 2019 se sont disputées le week-end dernier avec deux grosses surprises. Il s’agit de la qualification de Madagascar aux dépens de la RDC et surtout l’Afrique du Sud qui a sorti le pays organisateur, l’Egypte.
Madagascar n’arrête pas de surprendre à la 32e CAN qui se déroule présentement en Egypte. Novice à la Coupe d’Afrique des nations, les Zébus sont en quarts de finale après avoir éliminé la RD Congo, à l’issue des tirs au but (résultat du match 2-2, résultat des tirs au but 4-2), dimanche 7 juillet à Alexandrie. Sous les yeux du président malgache Andry Rajoelina, qui avait affrété un avion spécial pour les supportrices et les supporteurs, l’équipe-sensation de cette CAN poursuit son épopée. Tout avait parfaitement commencé pour les joueurs du coach Nicolas Dupuis avec le but dès la 9e minute d’Ibrahim Amada sur une frappe limpide. Mais l’ancien joueur de Sochaux et de Villarreal Cédric Bakumbu égalise de la tête (21e). En seconde période, l’attaquant de Clermont (L2) et capitaine malgache Faneva Andriatsima a redonné l’avantage aux Zébus (77e) qui ont cru tenir leur qualification. Mais à la 90e minute, sur un corner, Chancel Mbemba, le défenseur de Porto a sauté plus haut que tout le monde pour expédier le ballon de la tête au fond des filets et offrir la prolongation aux Léopards congolais, quarts-de-finalistes de la dernière édition et troisièmes en 2015.
Toujours à égalité à la fin des 120 minutes, les deux équipes ont donc dû passer par l’épreuve des tirs au but. Les Zébus ont parfaitement assuré dans cet exercice, alors que deux des cadres de la RDC, Marcel Tisserand et Yannick Bolasie, ont expédié leur frappe au-dessus de la barre transversale. L’Algérie a confirmé qu’elle était bien une prétendante au titre. Face à des Guinéens privés de leur joueur vedette Naby Keita, blessé aux adducteurs, les Fennecs ont assuré grâce à des buts de Youcef Belaïli (24e), Riyad Mahrez (57e) et Adam Ounas (82e). Les Algériens, éliminés au premier tour lors de l’édition précédente, enchaînent une quatrième victoire et sont la seule équipe à ne pas avoir encore encaissé de but dans cette CAN.
Les Fennecs rencontreront jeudi, à Suez, la Côte d’Ivoire vainqueur du Mali. Malmenés par le Aigles, les Eléphants ont fait preuve de réalisme pour sortir victorieux du derby Ouest-africain à Suez. Sur le papier, cette affiche entre le Mali et la Côte d’Ivoire (tous deux calés à la 62e place du classement FIFA) semblait plutôt équilibrée. Sur le terrain en revanche, les Aigles ont rapidement pris l’ascendant sur leurs adversaires. Dominateurs au milieu de terrain et plus incisifs en attaque, à l’image d’un Moussa Djenepo très en vue sur son côté gauche. Les joueurs de Mohamed Magassouba auraient d’ailleurs mérité de débloquer le tableau d’affichage en première période, mais leur manque de précision à la finition leur a été très préjudiciable. Transparente jusqu’alors malgré son indéniable potentiel, l’attaque ivoirienne est progressivement sortie de sa torpeur au retour des vestiaires, alors que les Maliens commençaient à s’essouffler. C’est Wilfrid Zaha qui a été le héros en inscrivant le but de la qualification à la 76e. Coupable de n’avoir pas su faire fructifier ses temps forts, le Mali quitte donc la compétition avec, sans doute, une bonne dose de regrets. Efficace à défaut d’avoir été particulièrement rayonnante, la Côte d’Ivoire poursuit, quant à elle, sa route.
Pengdwendé Achille OUEDRAOGO