Centres de santé de Bobo-Dioulasso: Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou en contrôleur nocturne 

Le ministre Kargougou a promis d’examiner les problèmes soumis à son appréciation pour offrir de meilleures conditions de travail aux agents de santé des centres visités.

Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a visité trois centres de santé de Bobo-Dioulasso dans la nuit ,du dimanche 13 au lundi 14 juillet 2025. Ce contrôle inopiné a permis au ministre Kargougou de s’assurer de la présence des agents de santé à leurs postes, et de s’imprégner des réalités du travail à ces heures tardives de la nuit. 

Présent dans les régions de Tannounyan (ex-Cascades) et du Guiriko (ex-Hauts-Bassins) pour une sortie-terrain, le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a rendu une visite inopinée dans trois centres de santé de la ville de Bobo-Dioulasso, dans la nuit ,du dimanche 13 au lundi 14 juillet 2025. Cette visite, a expliqué le patron du département de la Santé, vise à encourager le personnel de santé et s’assurer que les équipes chargées de la garde sont effectivement en service.

Il s’agissait aussi pour Dr Kargougou de constater le bon usage des outils de garde, s’imprégner des conditions de travail pendant ces gardes et de recueillir les difficultés et les préoccupations des agents qui se battent pour sauver des vies. « Au cours de cette visite inopinée, nous avons pu voir de près comment se passe la garde, voir si les programmes de garde sont dument établis, mettre le doigt sur d’éventuels dysfonctionnements, constater l’existence des registres de garde, et se rassurer que ces programmes sont respectés. La santé, c’est un service à feu continu.

Pendant que beaucoup de travailleurs de l’Etat dorment, le personnel soignant veille sur les malades. Ils font en sorte que la permanence et la continuité des soins puissent être assurées », a situé le ministre Kargougou sur l’objet de cette visite. Partout où il est passé, ce sont des agents enthousiasmés et déterminés qui se sont réjouis de la présence du chef du département pour les galvaniser. « Nous sommes honorés cette nuit d’avoir avec nous notre ministre. C’est une visite qui nous touche beaucoup, et nous encourage à donner le meilleur de nous-mêmes dans le travail », s’est exclamée la spécialiste en anesthésie et réanimation en service au bloc opératoire du CMA de Do, Adjara Sanou.

C’est un ministre « globalement » satisfait qui a constaté la présence effective des agents de santé dans les centres visités. « Nous avons pu constater que la garde est assurée, les agents de santé sont à la tâche. Les outils de garde sont aussi effectifs et bien utilisés. Seulement, dans une ou deux structures, il a fallu fouiller dans des téléphones portables pour retrouver le tableau de garde. Je rappelle que ces tableaux doivent être affichés et accessibles à tout le monde », a indiqué Kargougou.

 Un chapelet de préoccupations 

Pour une meilleure prise en charge des patients, les agents de santé ont égrainé un certain nombre de problèmes soumis à leur ministre. Il s’agit notamment de l’insuffisance de matériels de travail, d’ambulances pour les évacuations, du nombre réduit du personnel, de la rupture de certaines molécules, etc. Au Centre de santé et promotion sociale (CSPS) de Bolomakoté, c’est un problème d’ambulance qui se pose avec acuité, ainsi qu’une insuffisance de lits d’hospitalisation.

Au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Do, principalement au bloc opératoire, le personnel souffre de la vétusté de l’appareil de stabilisation. La machine, selon le Médecin-chef du CMA, Mohamed Ouattara, est fatiguée. Un appareil, a-t-il dit, qui tombe permanemment en panne pas par manque de maintenance, mais par surcharge du travail. L’autre souci du bloc opératoire du CMA, est un problème de salles. « Nous avons deux salles que nous utilisons concomitamment quand il y a des urgences extrêmes qui arrivent au même moment.

Malheureusement, avec deux attachés anesthésistes, il est difficile de faire fonctionner ces deux salles au même moment. Dans ces conditions, on est obligé de différer certaines prises en charge. Ce qui augmente la mortalité, surtout infantile », s’est désolé le MCD. Attentif à ces préoccupations, le ministre a rassuré de les examiner afin de trouver des solutions à court ou à moyen terme pour mettre le personnel soignant dans un minimum de conditions de travail. 

Kamélé FAYAMA

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.