Le chef de bataillon, Patrick Anicet Bado, a été installé dans ses fonctions de commandant du Centre national d’entraînement commando (CNEC), le mercredi 19 février 2025 à Pô dans la province du Nahouri.
Le Centre national d’entraînement commando (CNEC) depuis sa renaissance, le 5 janvier 2024, sur décret signé du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré en remplacement du Centre d’entraînement commando et de formation aux opérations spéciales, a un nouveau commandant. Il s’agit du chef de bataillon, Patrick Anicet Bado qui devient de ce fait le premier commandant du CNEC reconstitué. Il avait été nommé à ce poste depuis janvier 2024 alors qu’il, avait le grade de capitaine des forces armées. Il a pris le commandement opérationnel, le mercredi 19 février dernier en présence du chef d’état-major de l’armée de terre et du gouverneur de la région du Centre-Sud, Massadalo Yvette Nacoulma.
« Officiers, sous-officiers, militaire du rang, de par le président du Faso, vous reconnaitrez désormais pour chef le chef de bataillon, Patrick Anicet Bado ici présent, et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera, pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation des lois et le succès des armes du Burkina Faso ». C’est par cette formule militaire consacrée que le Chef d’état-major de l’armée de terre (CMAT), le colonel, Hamed Hermann Rouamba a procédé à l’installation officielle du commandant du CNEC dans ses fonctions.

Il lui a prodigué des conseils et l’a rassuré de l’accompagnement du commandement militaire dans l’exercice de ses fonctions. A l’ensemble des forces en présence dans la garnison de Pô, ainsi qu’au personnel de la Place d’arme de Pô, le CEMAT a souhaité leur accompagnement au nouveau commandant du CNEC. Pour le commandant entré le chef de bataillon, Patrick Anicet Bado, le centre a besoin de réaffirmer son attachement aux traditions militaires qui rehaussent par leur éclat, le prestige des forces armées nationales. « Par décret du 05/01/2024 il a plu au chef de l’Etat, chef suprême des armées, de nous nommer à la tête de ce prestigieux centre pour en être le leader. Je mesure l’honneur qu’il me fait et la noblesse de la tâche qui m’attend et j’entends servir ma patrie suivant notre devise, pour l’honneur en avant ! Officiers, sous-officiers et militaires du rang du CNEC, vous faites partie de l’élite de notre armée, mais pour le demeurer vous devrez être humble, travailler (…) » a-t-il rappelé dès sa prise de fonction.
Développer des techniques particulièrement commando
Et d’ajouter qu’il est temps de poursuivre l’innovation dans la formation type commando pour être en phase avec les réalités. Selon lui, la formation commando étant fondée en grande partie sur la confrontation au stress, la résistance à la fatigue et l’adaptation à un environnement exigeant et souvent à risque, elle vise au-delà de l’apprentissage de techniques particulières, à développer les capacités physiques et morales individuelles et à renforcer la cohésion au sein des unités. Désormais, toutes les composantes des forces armées ainsi que les forces de sécurités intérieures attribuent cette tâche au CNEC, laquelle doit dorénavant s’accomplir sur la base de propositions de rénovation et de création de nouvelles infrastructures, parcours, pistes, piscine (…). Aussi, le commandant Bado a indiqué que la création des sous-groupements d’actions commando doit permettre aux CNEC de performer sur le théâtre des opérations.
A ses dires, les actions du sous-groupement basé à Pô ont permis, avec la franche collaboration des autres entités militaires et paramilitaire d’endiguer l’hydre terroriste dans la région et de garder un niveau de sécurité acceptable. Mme le gouverneur de la région du Centre-Sud, Massadalo Yvette Nacoulma, a salué le « travail remarquable » que joue le CNEC dans son ressort territorial. Pour elle, la conjugaison des efforts de l’ensemble des forces (militaires paramilitaire et VDP) a permis une véritable accalmie dans sa région. Elle a marqué sa disponibilité à accompagner le nouveau commandant ainsi que les forces militaires et paramilitaires de la région. Implanté dans la garnison de Pô, le CNEC est rattaché à l’état-major de l’armée. Il a pour mission d’assurer l’entraînement, la qualification et l’aguerrissement aux techniques commandos des personnels militaires et paramilitaires. Ce centre vise à former des commandos hautement qualifiés et spécialisés qui seront chargés de mener des opérations spéciales et d’intervenir dans des situations d’urgence.
Wanlé Gérard COULIBALY