A la suite de la sortie médiatique du collectif des commerçants du grand marché de Bobo-Dioulasso, le directeur général de la Structure de gestion de marchés (SGM) et quelques membres du comité de gestion ont organisé une conférence de presse, le jeudi 4 avril 2019, à Bobo-Dioulasso.
Le feuilleton de la crise qui secoue la Structure de gestion des marchés (SGM) de Bobo-Dioulasso se poursuit. Après la conférence de presse organisée, le mercredi 3 avril 2019 par le collectif des commerçants de Bobo-Dioulasso, le camp adverse a réagi. En effet, le directeur général de la SGM, Hamadou Barry, accompagné de quelques membres du comité de gestion, ont convié la presse, le jeudi 4 avril 2019, dans la cité de Sya. En rappel M. Barry a été démis de ses fonctions de DG au profit de Didier Toé par le président de la SGM, Ibrahima Traoré, celui-là-même dont la légitimité est contestée par le conseil municipal. D’entrée, les conférenciers du jour ont battu en brèche les allégations faites la veille par le collectif des commerçants. Ils ont attribué des actes illégaux au président Traoré. A croire Ibrahima Traoré se serait substitué au directeur de la SGM (Ndlr : Hamadou Barry) en imitant sa signature, pour faire illicitement des opérations de virement sur les comptes bancaires de la SGM. Ibrahima Traoré se serait aussi, toujours, aux dires des conférenciers, octroyé illégalement des indemnités de présidence du comité de gestion du marché.
Des indemnités, ont-ils dit, sont passées 116 349 à 586 321 F CFA. A cette longue liste de reproches, Hamadou Barry et ses camarades ont ajouté le fait que Ibrahima Traoré a modifié les statuts de la SGM et s’est «bombardé» les titres de Président de conseil d’administration (PCA) et président du comité de gestion. Et ceci à l’insu du conseil municipal qui est habilité à approuver tout statut. Les animateurs de la conférence ont, en outre, fait savoir que Ibrahima Traoré s’est aussi rendu coupable de mauvaise gestion de deniers publics en se rattachant directement tous les services financiers. Le maire, est-il dans son rôle en suspendant de ses fonctions Ibrahima Traoré ? A cette question, M. Barry estime que le maire a tout simplement agi en bon éclaireur, vu l’attitude «hors-la-loi» de M. Traoré. «La commune ne reconnaît pas Didier Toé comme Directeur de la SGM. Par conséquent, si ce dernier prend des actes, c’est à ses risques et périls», a affirmé Hamadou Barry. Tout en restant convaincu que le but de leur pourfendeur est de diviser les commerçants, mettre à mal leurs intérêts, et diviser le personnel de l’administration de la SGM. Du reste, les conférenciers semblent ne pas reconnaître l’appartenance du «collectif des commerçants du grand marché» à la famille des commerçants de Bobo-Dioulasso.
Alpha Sékou BARRY