Décès maternels et périnataux : plus de 13 000 cas enregistrés depuis le début de l’année 2025

Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a exhorté les différents acteurs à proposer des solutions aux difficultés qui ont été identifiées.

Le ministère de la Santé a tenu une rencontre bilan semestriel de la surveillance des décès maternels et périnataux et la riposte, mardi 21 octobre 2025 à Ouagadougou.

La santé de la mère et des nouveau-nés est un bon indicateur de développement d’un pays. C’est dans cette perspective que le ministère de la Santé, à
travers ses directions sanitaires régionales et générales, a organisé une rencontre-bilan semestriel de la surveillance des décès maternels et périnataux et la riposte, mardi 21 octobre 2025 à Ouagadougou. En effet, au cours de cette rencontre-bilan semestriel, chaque région sanitaire a présenté les résultats de la surveillance des décès maternels périnataux et la riposte, suivi d’une séance de questions-réponses.

L’incident-manager dans la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale, Dr Adama Ouattara, par ailleurs chargé de mission au ministère de la Santé, a indiqué que depuis juin 2024, le ministère de la Santé a déclaré que tout décès maternel et prénatal, est un incident de santé publique. « C’est une urgence qui nécessite une organisation, une réaction et une riposte », a-t-il expliqué. En termes de bilan, de la semaine 1 à la semaine 42, le ministère a noté 717 décès maternels, 6 500 bébés mort-nés pendant l’accouchement et 5 800 décès de nouveau-nés avant la 1re semaine de vie. Au total, il a noté plus de 13 000 décès enregistrés au Burkina Faso.

L’engagement du ministère salué

L’incident-manager a confié que lorsqu’une femme ou un bébé vient à perdre la vie du fait de la grossesse, c’est le suivi de la grossesse qui est mis en cause. Alors, l’organisation des soins prénataux doit être « auscultée » pour apporter des orientations.
Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a fait savoir que de nombreux facteurs limitent les performances du système sanitaire au Burkina Faso. Aux rangs de ceux-ci, il a cité la faible implication de la communauté, l’insuffisance de certaines offres de soins et de certains plateaux techniques des hôpitaux de référence, ainsi que la qualité des services de santé.

A cela, il a ajouté l’insuffisance du système d’information sanitaire opérationnel ne permettant pas d’obtenir des informations sur les circonstances de survenue des décès des mères et des enfants. De l’avis du ministre de la Santé, cette rencontre contribuera à avoir un aperçu sur les difficultés des régions afin de trouver des solutions. Le chargé de la santé
sexuelle et reproductive à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Clotaire Hien a confié que le Burkina Faso fait partie des pays de l’OMS ayant pris un engagement à haut niveau dans la lutte contre la mortalité maternelle. « Toutes les actions mises en œuvre par le ministère de la Santé vont permettre de booster la réduction
de mortalité maternelle et permettre d’être dans les limites recommandées par l’OMS », a-t-il déclaré.

Gbetcheni Constantin Bertrand KAMBIRE
(Collaborateur)

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