Le maire de la commune de Ziniaré, Pascal Compaoré, a présenté, le jeudi 04 avril 2019 le bilan des activités du conseil municipal et échanger avec les leaders coutumiers et religieux sur certaines entraves au développement.
Le maire de Ziniaré, Pascal Compaoré, et son conseil municipal, pour réussir leur mandat, ont placé la communication, le dialogue, la concertation comme leur leitmotiv pour une gestion participative et inclusive des affaires communales. Dans cette dynamique, M. Compaoré, a rencontré les leaders coutumiers et religieux. Au cours de la rencontre, le rapport spécial 2018 du maire a été présenté aux leaders coutumiers et religieux. Le bilan des activités et les perspectives ont été appréciés par ces leaders qui ont félicité le maire et son conseil municipal pour le travail abattu. Aussi, les échanges ont porté sur certains faits sociaux tels que la problématique de la spéculation foncière, la lutte contre les mutilations génitales féminines(MGF).
Sur les MGF, le maire a confié que l’excision est réelle dans sa commune surtout à l’orée de la saison hivernale. « Il ne faut pas attendre la saison des pluies pour intervenir. C’est pourquoi, nous les avons interpellés pour que de tels faits ne se produisent plus, car la loi l’interdit. En tant que leaders coutumiers et religieux, ils doivent se ranger du côté de la loi pour que nous puissions juguler ce phénomène », a-t-il insisté. Le Naaba Tigré, chef de Koassanga, a témoigné: «quand je me suis engagé dans la lutte contre l’excision, j’étais incompris au début par la population. Mais depuis mon intronisation, j’ai fait de cette lutte mon cheval de bataille. Aujourd’hui, sur tout mon territoire, vous n’entendrez pas parler de cette pratique ».
Concernant la spéculation foncière, Félicité Somé, du service du foncier rural, a annoncé que de 2016 à 2019, son service a reçu 1081 demandes d’actes de cession amiable de droits fonciers. Pour ces demandes, les superficies concernées par village vont de 1 à 300 hectares. Sur la question, certains coutumiers ont reconnu que la terre n’est pas à vendre parce que c’est un patrimoine commun à tous. Mais pour d’autres, c’est le problème de lotissements qui a poussé des personnes à vendre leurs terres. « Vous avez vos terres qu’on vient aménager pour lotir sans tenir compte des propriétaires terriens. Donc, il vaut mieux vendre ta terre pour ne pas tout perdre », a affirmé un chef coutumier.
Au regard de l’ampleur du phénomène qui peut compromettre la cohésion sociale, les leaders coutumiers et religieux ont invité à apporter leurs contributions. Ils ont été également invités à sensibiliser leurs communautés au respect des textes relatifs au droit de manifester qui est assujetti à une autorisation. Enfin, le maire Pascal Compaoré a informé les leaders d’opinion du lancement de la troisième édition de la coupe de l’élu local et recueilli leurs bénédictions pour le bon déroulement des compétitions.
Abdias Cyprien SAWADOGO